Le lundi 04 janvier 2021, un élément d’une milice donso du nom de Sidi Diarra âgé de 25 ans, porteur d’une kalach a été tué dans l’après-midi par une patrouille des Forces Armées Maliennes à Somadougou dans la région de Mopti.
Selon une source, le jeune aurait refusé d’obtempérer. Ainsi, une altercation suivie d’échauffourées a éclaté entre les chasseurs et les gendarmes postés dans le village faisant des blessés graves. En représailles, des éléments de la milice donso ont attaqué le poste de la gendarmerie de Somadougou. Dans l’attaque, trois (03) gendarmes ont été tués par la milice. Selon la même source, « il se murmure que les autorités seraient très remontés contre les auteurs de l’acte et auraient qualifié les événements du lundi 4 janvier 2021 comme un incident isolé et regrettable ». Cet incident a provoqué une vive tension au sein de la population de la localité qui n’a pas tardé à manifester son mécontentement. Toute la matinée d’hier, la tension était montée d’un cran dans le village de Somadougou.
Les populations ont coupé des routes en érigeant des barricades pour empêcher les usagers de circuler librement. La relation entre Forces Armée Maliennes et Chasseurs va certainement évoluer après cet incident malheureux qui fait des morts de part et d’autre.
Une délégation de haut niveau a été envoyée sur place pour arrondir les angles, négocier la levée du blocus et surtout réécrire l’histoire.
Il est temps que ces incidents répétitifs cessent. Pour ce faire, ce sont les plus hautes autorités qui doivent monter au créneau. Sinon, ce sont les groupes armés terroristes et complices qui auront une chance inespérée sur l’État au cas où les FAMA et les chasseurs du centre s’engagent dans une logique d’antagonisme et d’affrontement.
Source : Le Soir De Bamako