La surveillance est renforcée à Busia au Kenya, après que la résurgence du virus Ebola en Ouganda a causé la mort de 14 personnes, seulement dans son district de Mubende.
Les deux villes frontalières voient passer quotidiennement des voyageurs et des chauffeurs routiers qui se rendent au Kenya depuis la République démocratique du Congo, le Burundi, le Soudan du Sud et l’Ouganda.
Ces derniers doivent désormais se soumettre à un contrôle au poste frontière de Busia.
«Ce qui se passe à la frontière, c’est la prise de la température, après quoi les clients remplissent le formulaire de surveillance. Dans le formulaire de surveillance, ils remplissent leurs coordonnées personnelles comme le nom et le contact, d’où ils ont commencé leur voyage afin que nous puissions détecter s’ils sont originaires de l’une des régions proches de la division de Mubende en Ouganda.» a déclaréDr. Melsa Lutomia, responsable par intérim de la santé et de l’assainissement du gouvernement du comté de Busia.
Le renforcement de la surveillance intervient dans le but d’éviter que le virus ne se propage au-delà de la frontière. Les infections au virus Ebola ayant augmenté dans tous les districts de l’Ouganda. Le nombre de décès cumulés et suspectés s’élevant à 23.
«J’ai peur parce que je me dirige vers l’Ouganda en laissant ma famille à la maison et si j’attrape Ebola, ma famille va souffrir, je ne pourrai pas les voir car si je vais vers eux, je les infecterai et même l’argent que je vais chercher ne les aidera pas. Je serai mis en quarantaine et ils souffriront.» a expliquéGeorge Mwangi, chauffeur de camion kenyan se rendant en Ouganda.
Le contrôle comprend la mesure de la température corporelle, les personnes dont la température dépasse 37,8 °C étant dirigées vers une salle d’attente à la frontière.
Si la température se rafraîchit, le voyageur est autorisé à poursuivre son voyage, mais si elle reste élevée, il est emmené dans un centre d’isolement Ebola à l’hôpital.
«De nombreuses personnes traversent cette frontière. Des gens du Congo, du Rwanda, du Burundi, de Tanzanie. Ils passent tous par ici, je veux plaider auprès du gouvernement pour qu’il mette en place des mesures strictes, s’ils ne prennent pas de mesures sérieuses ici, nous serons grandement affectés. Si on attrape la maladie ici, on peut la propager dans d’autres villes et beaucoup de gens vont mourir.» a dit Lucas Odongo, résident de Busia.
Les responsables de la ville frontalière affirment avoir contrôlé plus de 5 000 personnes depuis que le premier cas d’Ebola a été signalé en Ouganda il y a environ deux semaines, jusqu’à présent, personne n’a été emmené dans le centre d’isolement kényan.
Source : Info-Matin