Le programme va procéder au creusement de six puits à grand diamètre, équipés d’ouvrages d’assainissement, dans les cercles de Bandiagara, Bankass et Koro
Afin d’apporter sa contribution à l’amélioration des conditions de vie des populations affectées par les sécheresses récurrentes dans l’ensemble du Sahel, Mali compris, Caritas Mali a lancé, jeudi, un ambitieux Programme d’amélioration de l’accès à l’eau potable et de renforcement de la sécurité alimentaire au Sahel (PAERSA/Sahel).
La cérémonie de lancement s’est déroulée à l’hôtel Onomo sous la présidence du directeur national de l’Hydraulique, Seydou Keïta, représentant le ministre de l’Énergie et de l’Eau. C’était en présence du secrétaire général de Caritas Mali, Théodore Togo, du représentant de Philip Morris International (PMI), Philippe Van Gils, du représentant de la société BSA, Salam Libchir, et du maire de Pel Maoudé (cercle de Koro), Thomas Togo.
La cérémonie a offert l’occasion à Caritas de présenter le projet, ses mécanismes de mise en œuvre, sa zone de couverture et de solliciter l’implication de tous les acteurs stratégiques dans la mise en œuvre de ce programme.
Le programme PAERSA/Sahel concerne trois pays sahéliens : Burkina Faso, Mali et Sénégal. Il est présenté comme une contribution de Caritas et de son partenaire PMI aux efforts d’investissement dans le secteur de l’eau en milieu rural dans les pays concernés. Il vient s’ajouter aux actions d’hydraulique villageoise déjà conduites par Caritas Mali.
Doté d’un financement de 500.000 dollars, soit environ 300 millions Fcfa, apporté par PMI, le programme entend améliorer les conditions de vie socio-économique des populations des zones d’intervention. Il sera exécuté sur une année et soutiendra l’accès des populations rurales à des sources d’eau potable améliorées et durables, l’amélioration de la situation alimentaire et des capacités de résilience des ménages ruraux bénéficiaires.
Le secrétaire général de Caritas Mali s’est réjoui de recevoir l’appui d’un partenaire financier qui s’engage résolument à ses côtés pour satisfaire les besoins en eau des Maliens. Il a rappelé que l’eau, c’est la vie et que l’eau et la sécurité alimentaire constituent des besoins prioritaires dans les États du Sahel. De fait, il ne saurait y avoir de bien-être et de développement durable au Sahel, comme partout ailleurs, sans eau et sans sécurité alimentaire.
Théodore Togo a regretté le fait que malgré les efforts des gouvernements et des partenaires au développement pour satisfaire les besoins en eau au plan qualitatif et quantitatif, les populations du Sahel manquent toujours cruellement d’eau pour la consommation et la production. C’est pourquoi, Caritas Mali s’investit depuis de longues années dans ce domaine prioritaire.
L’ONG a aujourd’hui une longue expérience dans la réalisation d’infrastructures hydro-agricoles. Ces réalisations, a-t-il révélé, ont été souvent le point de départ des activités de développement économique, social et culturel des zones qui souffrent particulièrement du manque d’eau. Elles ont ainsi contribué à la stabilité des populations victimes de la pénurie d’eau, condamnées à se déplacer à cause du manque d’eau.
Tout en remerciant PMI, le bailleur de fonds, Théodore Togo a donné l’assurance qu’une utilisation judicieuse sera faite des 87.743.665 Fcfa destinés au Mali. Ce montant servira au creusement de six puits à grand diamètre équipés d’ouvrages d’assainissement pour venir en aide aux communautés bénéficiaires victimes de la pénurie d’eau et de l’insécurité alimentaire dans les cercles de Bandiagara, Bankass et Koro en 5è Région.
Le représentant de PMI, Philippe Van Gils, a indiqué que selon des estimations, en Afrique de l’Ouest, 30% de la population rurale n’a pas accès à l’eau potable. C’est pour cette raison que son groupe a souhaité contribuer à l’effort national au Sénégal, au Mali et au Burkina Faso, en supportant ce projet d’envergure. Toujours selon lui, investir dans la communauté est l’une des priorités de la culture de PMI qui s’investit sans cesse dans des programmes à vocation sociale. L’entreprise soutient ainsi les communautés du monde entier depuis près de 60 ans dans 5 principaux domaines : l’accès à l’éducation, les conditions de vie en zone rurale, la violence domestique, le renforcement des capacités des femmes et l’aide aux victimes de catastrophes naturelles.
Le directeur national de l’Hydraulique, Seydou Kéita, a salué l’initiative qui prouve l’intérêt que Caritas et PMI accordent au développement du secteur de l’eau et de l’assainissement. Pour lui, si d’importants progrès ont été réalisés en particulier dans le domaine de l’accès à l’eau potable avec un taux de 65,3% au niveau national, il reste encore beaucoup à faire pour atteindre les cibles définies dans les Objectifs de développement durable (ODD), notamment l’accès universel à l’eau et à l’assainissement sans risque pour la santé.
Seydou Keïta a assuré que le Programme d’amélioration des conditions d’accès à l’eau potable et de renforcement de la sécurité alimentaire au Mali ou Waterfall contribuera à la réalisation de cet objectif.
A. D. SISSOKO
Source : L’ Essor
