Un atelier de formation sur la gouvernance, les outils de rédévabilité dans le domaine de l’eau, l’évaluation de la mise en oeuvre et du suivi des recommandations du Forum national sur l’intégration de l’équité et de l’inclusion dans l’approvisionnement en eau potable, l’hygiène et l’assainissement, s’est ouvert hier au Centre Aoua Keïta. La session est organisée par le Groupe Pivot Eau Hygiène et assainissement, (GP/EHA) en partenariat avec la coordination pays de l’Alliance Wash néerlandaise et les ONG Water-Aid et ICCO.
Ce séminaire de 3 jours fera le point sur le plan d’action et la mise en oeuvre des 8 recommandations majeures des travaux du Forum national sur l’intégration de l’équité et de l’inclusion dans l’approvisionnement en eau potable, l’hygiène et l’assainissement.
Parmi ces recommandations, l’on peut retenir l’adoption d’une loi de protection sociale des personnes en situation de handicap, la finalisation et la validation du plan d’action de la politique nationale de l’assainissement, la diffusion des expériences en matière d’équité et d’inclusion, la promotion de la recherche-action et la formation de techniciens sur les technologies inclusives. Ce Forum national avait été organisé en mai dernier par Waid-Aid et les organisations de la société civile.
Le coordinateur pays de l’Alliance Wash néerlandaise, Bréhima Traoré, a expliqué que cette rencontre permettra d’alimenter et de disposer d’éléments pour le programme 2014-2015 du groupe GP/EHA en général et celui de l’Alliance Wash en particulier.
Le président du GP/EHA, Ousmane Touré, a, lui, situé l’atelier dans un contexte de décentralisation qui demande aux collectivités locales et aux autres acteurs, la recherche de la bonne gouvernance, l’appropriation des acquis dans la fourniture des services et la prise en compte de la question de l’eau et de l’assainissement dans une approche participative et systématique comme base du développement local. Les participants doivent se pencher sur les questions de rédevabilité et débattre de l’opérationnalisation des recommandations du Forum.
Le directeur régional de ICCO, Léo Spaans, a expliqué de son côté que la vision de cette structure est que toutes les populations soient capables de faire valoir et réaliser leur droit à un accès durable à l’eau potable en quantité suffisante, à des installations sanitaires adéquates, à des conditions de vie hygiéniques afin d’améliorer leur santé, leur état nutritionnel et leur niveau de vie économique.
La crise dont sort notre pays, a-t-il constaté, a privé des milliers de familles d’accès à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement. Dans la situation post-crise actuelle, il appartient donc aux partenaires techniques et financiers (PTF) et à la société civile du secteur d’appuyer l’Etat pour faciliter l’accès des couches défavorisées aux services de base de l’eau et de l’assainissement. Pour atteindre cet objectif, il faut gagner la bataille de la bonne gouvernance du secteur qui passe par la prise en compte de l’égalité et l’équité.
S. Y. WAGUE