Mme Lelenta Hawa Baba Bah, ministre des Mines et du Pétrole était face à la presse jeudi 5 juin 2019 à Bamako. Objectif : sensibiliser la population sur les conséquences de l’exploitation des Mines.
« Suite aux différentes missions effectuées sur le terrain, la dernière en date du 25 mai dernier, nous avons constaté avec amertume la pollution causée par le dragage et l’utilisation des produits chimiques dangereux », a déploré Mme Lelenta Hawa Baba Bah. Pour elle, ces pratiques causent des dommages aux différents cours d’eau du Mali (le fleuve Niger jusque dans la ville de Bamako, le fleuve Bagoé et la Falémé principalement) en provoquant leur obstruction et en détériorant l’eau que les riverains consomment.
Il est à noter que le mercure utilisé dans l’exploitation de l’or dans l’orpaillage et le dragage met en danger la vie des utilisateurs directs et les consommateurs de poissons de tout le pays. Selon, la ministre des Mines et du Pétrole, ce n’est pas seulement le département des Mines qui est concerné par cette lutte. C’est tout le gouvernement, à commencer par le Président de la République Ibrahim Keïta qui est décidé à mettre un terme à ce fléau. Un fléau puisque depuis 2017 nous nous sommes rendus compte des dangers qu’occasionne l’activité extractive de l’or par dragage sur nos cours d’eau. D’ailleurs, depuis cette date aucun titre ou permis n’a été délivré par nos services techniques. Malgré tous les dragues se dénombrent par centaine sur les différents fleuves au Mali .Ce qu’on ignore, nous partageons ces cours d’eau avec les pays voisins. Nous avons également signé des conventions internationales pour leur sauvegarde, il faudrait les respecter. « C’est pourquoi, nos 4 départements ministériels (Ministère des Mines et du Pétrole, Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, Ministère de l’Environnement et du Développement Durable et le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile) nous avons pris un arrêté le 15 mai dernier pour la suspension des activités aurifères d’exploitation par dragage sur l’ensemble des cours d’eau au Mali durant une année. D’ici la fin de cette période, nous allons finir la relecture du code minier de 2012 .Ce code, d’ores et déjà prévoit l’interdiction formelle des dragues en République du Mal. D’autre part, dans quelques jours nous rentrons dans la période de suspension annuelle de l’orpaillage du 15 juin au 30 Septembre », a-t-il conclu
Napo Bocar Abdou stagiaire
Source: La lettre du Mali