ujourd’hui, deux visages incarnent la splendeur longtemps espérée de la Maison du Hadj : le ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes, Dr. Mahamadou Koné, porteur de la vision d’un pèlerinage à visage humain, qui a jeté son dévolu sur Dr. Abdoul Fatah Cissé, en qualité de directeur général de la Maison du Hadj/Délégué général au Hadj, pour la traduire dans les faits.
La chéchia vissée sur la tête, le sourire avenant, la démarche ferme, Dr. Abdoul Fatah Cissé, la cinquantaine révolue, a visiblement décidé d’honorer la confiance placée en lui par le chef du département des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes. Il est arabophone et maîtrise aussi le français et le sonrhaï, entre autres langues. Des viatiques pour un homme de contacts.
Son activité est débordante. Premier à se rendre au service, à la Maison du Hadj, sis au Centre culturel islamique d’Hamdallaye, quasiment dès l’aube chaque jour ouvrable, il n’en sort que rarement par nécessité de service pour se rendre à une réunion ou pour rencontrer des partenaires.
Pour autant, Dr. Abdoul Fatah ne sédentarise pas longtemps dans la capitale. C’est un grand voyageur devant l’Eternel. Très souvent entre deux avions, on le voit ici ou là représenter le Mali pour porter sa voix dans des rencontres internationales dédiées ou pour nouer des relations de partenariat profitables à la Maison du Hadj.
A ce jour, le résultat de son action à la tête de cet Etablissement public à caractère administratif (Epa) est fascinant.
Au plan administratif, il a donné non seulement un contenu à chaque poste, mais chaque poste est aussi doté de ressource(s) humaine(s) compétente(s) pour assurer la continuité et l’efficience du service public du Hadj au Mali. Si bien que n’importe quel scolaire d’un certain niveau esquisserait aisément l’organigramme de la Maison du Hadj au terme d’un petit briefing.
Ethique et esthétique
Les sessions du conseil d’administration se tiennent régulièrement. Tout comme les réunions du staff. Toutes choses qui prouvent à suffisance la dédicace de Dr. Cissé au travail bien fait et son grand penchant pour l’esthétique administrative. Il a surtout su créer une ambiance propice à la bonne collaboration pour tous à la MDH.
Aussi le Guichet unique reste-t-il constamment ouvert, douze mois sur douze afin de permettre aux candidats au pèlerinage à La Mecque de s’inscrire à temps et en toute sérénité, toutes les formalités administratives pour le voyage se faisant sur place en temps opportun.
Résultat : en l’espace de quelques années, le quota du Mali est passé de 5000 pèlerins à 13 323 pèlerins. Ce bond qualitatif découle de la stratégie de professionnalisation des activités, mais aussi et surtout de la confiance dont jouit le Délégué général au Hadj auprès de ses partenaires saoudiens qui, à chaque campagne, magnifie son action, en lui attribuant moult médailles et diplômes de reconnaissance.
De fait, Dr. Cissé a presque fini d’apurer les dettes du Mali et des agences de voyages contractées auprès des autorités saoudiennes ou de particuliers. “Qui paie ses dettes s’enrichit”, dit-on. En conséquence, les signaux sont au vert à la Maison du Hadj. A telle enseigne que, selon une source officielle, l’Etat s’en est pourléché les babines avec 2 milliards de F CFA injectés dans les finances publiques au terme de la Campagne-2024. Une manne non négligeable par temps de disette.
Cerise sur le gâteau : la filière gouvernementale arrive depuis deux ans à atteindre pour ne pas dire à dépasser le quota de pèlerins qui lui est attribué. Ceci est la preuve du regain de confiance des membres de la communauté musulmane en la filière gouvernementale, qui se bonifie d’année en année parce que tirant sans cesse les enseignements des campagnes précédentes pour proposer un service de qualité à ses usagers.
Nul doute que cette dynamique en cours va lui permettre de réaliser encore de meilleurs profits pour les prochaines campagnes. C’est dire que le DG est en train de transformer progressivement le pèlerinage en une activité très rentable pour l’Etat et au profit de l’édification nationale.
Au nombre des innovations, on notera, qu’en réponse à la crise énergétique sans précédent dans notre pays, le directeur général et son équipe ont installé au niveau de la Maison du Hadj des panneaux solaires avec batteries lithium, en toute indépendance et autonomie de l’Energie du Mali (EDM-SA). Ce pragmatisme combiné à d’autres a permis à l’Etablissement d’assurer toutes les opérations (du début jusqu’à la fin) du Hadj-2024 dans les règles de l’art, dans un climat social apaisé. Il ne manque plus que des locaux à hauteur de mission de la Maison du Hadj.
Bref, tout au long du dernier pèlerinage, de nombreux participants maliens ont pu se rendre à l’évidence : il n’y a aucune commune mesure entre l’encadrement malien (plus de 130 délégués de profils divers et variés voyagent pour aider les pèlerins dans l’accomplissement correct du Hadj) et celui de ses pairs de la sous-région. Subjuguées, les délégations des pays voisins, voire au-delà, tentent de s’inspirer du modèle malien.
C’est pour cette raison que, pendant toute l’année, on observe un incessant ballet de missionnaires venus à Hamdallaye prendre langue avec la Maison du Hadj pour un partage d’expériences afin d’améliorer leur pratique du pèlerinage à La Mecque.
“On ne change pas une équipe qui gagne !”, a-t-on coutume de dire. De ce point de vue, Dr. Mahamadou Koné et Dr. Abdoul Fatah Cissé ont prouvé qu’ils sont les pilotes éclairés de la bonne organisation du Hadj au Mali.
El hadj A. B. HAIDARA
Source: Aujourd’hui-Mali