La justice malienne accentue sa marche dans le dossier des équipements militaires militaires impliquant plusieurs personnalités de la République. Cette affaire de surfacturation et de complicité de favoritisme a connu un développement avec l’incarcération de Mamadou Camara la semaine dernière.
Au tribunal de grande instance de la commune III (pôle économique de Bamako), le 30 mars 2020, nos sources judiciaires ont annoncé l’émission de mandats d’arrêts internationaux à Interpol contre les nommés Sidi Mohamed kagnassy, Amadou Kouma et Soumaila Diaby.
Ces maillons de la chaîne seraient tous en fuite hors du Mali. Les infractions retenues contre les trois personnes sont entre autres « abus de confiance », « faux en écriture », « escroquerie » et « complicité d’atteinte aux biens publics ».
La sentence contre Mahamadou Camara n’a pas été accueillie par le chef de l’Etat au regard de sa proximité avec son ancien directeur de cabinet. Cette affaire que l’ancien procureur a tenté de classer sans suite, implique aussi Soumeylou Boubeye, Fily Sissoko et Moustapha Ben Barka. aussi une façon pour le locataire de Koulouba de mettre hors du jeu politique le Tigre de Badala.
Hier jeudi, la demande de mise en liberté provisoire de Mahamadou Camara, s’est avérée infructueuse.
L’homme qui a été écroué pour complicité et favoritisme avait signé un mandat certifiant que Sidi Mohamed Kagnassy et toutes les sociétés sont autorités par la Présidence pour traiter des affaires des équipements.
Doit-on croire que c’est sur ordre d’Ibrahim Boubacar Keita que tout aurait été ficelé? A Koulouba, la réaction est loin d’être légaliste. C’est un maillon de la chaîne qui est isolé, un proche serviteur d’un président qui a juré de lutter contre la corruption sous toutes ses formes.
Sept ans après, personne n’a la facture d’un avion présidentiel devenu une colline sur la tête de ceux qui ont diligenté son acquisition. Pour un Peuple désabusé, seule la justice peut être et doit être la vraie espérance.
Le président exige la libération de Camara. Le juge Fofana, chargé du dossier, aurait refusé d’intercéder. Quant à Mahamadou Camara, il refuse d’être transféré au camp l en dépit des sollicitations de hautes personnalités.
Nos sources sont formelles que les directives pour la réouverture dudit dossier seraient venues directement du Président IBK visant un règlement de comptes avec Boubeye sur le trottoir de 2023.
Les maliens sont assoiffés de justice, le début est prometteur même si l’impatience et les interprétations se font de façon profane et instrumentalisée.
Source : Figaro du Mali