Djofolo Traoré repose désormais au cimetière de Lafiabougou. Décédé le samedi 27 octobre, l’ancien milieu de terrain du Stade malien et des Aigles a été conduit, hier lundi, à sa dernière demeure par une foule composée de parents, d’amis, de responsables sportifs et d’anciens coéquipiers.
La mort de Djofolo Traoré, tout comme celle de Nani Touré (voir l’article de Mad Diarra), a provoqué une grande émotion dans le monde sportif et dès l’annonce de la triste nouvelle, les hommages se sont multipliés dans le monde du football et sur les réseaux sociaux. Frère-aîné de Yacouba Traoré «Yaba», un autre grand nom du football malien, Djo, comme l’appelaient familièrement les supporters, a marqué de son empreinte l’histoire du Stade malien avec les Lassine Soumaoro, Adou Kanté, Cheick Oumar Koné, Bourama Samaké pour ne citer que ces noms.
L’ancien milieu de terrain qui a commencé sa carrière au poste d’attaquant, se distinguait par sa générosité dans l’effort et sa capacité à s’adapter au jeu de l’adversaire. Et s’il n’a pas eu la même popularité que son cadet Yaba, Djo restera comme un joueur de devoir, dont la carrière doit inspirer la jeune génération. Car, sur le terrain, comme en dehors, l’ancien milieu de terrain restait toujours égal à lui-même, c’est-à-dire, un homme humble, toujours au service des autres.
En 1984, il a été l’un des grands artisans du doublé coupe-championnat du Stade malien et du beau parcours des Blancs en coupe UFOA (défaite en finale contre New Nigerian Bank de feu Stephen Keshi). Un an auparavant (1983), Djo et les siens avaient perdu en finale de Dame coupe, face au grand rival djolibiste.
Avec l’Equipe nationale, l’ancien international a fait dix apparitions : la première, le 9 janvier 1983, contre la Côte d’Ivoire et la dernière, le 18 février 1984, face à la Gambie. Diplômé de l’Institut national des sports, Djofolo Traoré a entamé une carrière d’entraîneur, après avoir raccroché les crampons. Ainsi, il dirigera le Stade malien avec lequel il remporte une coupe du Mali et un titre de champion, le Réal, l’AS Police, l’ASB, le CSD et l’USC Kita.
Djofolo Traoré qui était âgé de 62 ans, laisse derrière lui une veuve et trois enfants. Dors en paix, Djo !
Souleymane B. TOUNKARA
L’Essor