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DISSOLUTION DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE PAR LE PRESIDENT DE LA RÉPUBLIQUE : MANASSA DANIOKO ET SES CONFRERES TOUJOURS AUX AFFAIRES ?

La chose semble être passée inaperçue du aux rebondissements qui sont survenus ces derniers jours ; mais elle mérite réflexion. En date du 22 Juillet 2020, un document estampé du cachet « confidentiel » s’est retrouvé sur les réseaux sociaux. Pas des moindres, ce document de sept (7) pages émanant du président de la cour constitutionnelle et destiné au Président de la République est un recours gracieux du président de ladite cour constitutionnelle, de ses conseillers et de tous ses membres contre le décret susvisé destiné à abroger leurs mandats.

Dans ce document aux allures de règlements de comptes, le président de la cour constitutionnelle en la personne de Manassa Danioko retorque, sans oscillement aucun et avec une plaidoirie digne d’un procès, au fait que le président de la république ai « dissolu de fait » la cour constitutionnelle lors de son adresse à la nation en date du 11 juillet 2020. Cette dissolution survenue à la suite des tueries de la manifestation du 10 juillet et ayant fait du bruit est visiblement mal passée aux yeux de la dame de fer qui jusqu’à son dernier souffle semble ne pas vouloir lâcher l’affaire, même si mort d’homme doit s’en suivre.

En effet, à bien lire le document, on comprend que les membres de la cour constitutionnelle, dont certains étaient annoncés démissionnaires, sont contre cette dissolution qu’ils jugent anti constitutionnelle et ne « figure nulle part dans les prérogatives constitutionnelles du président de la République » pour citer le document. De surcroit, l’on apprend que la cour constitutionnelle n’a « constaté » aucune démission d’office et qu’une démission « qu’elle soit d’office ou volontaire ne conduit pas immédiatement à la cessation de la fonction » en d’autres termes, Manassa et ses collègues restent et resterons à la cour constitutionnelle tant que leur mandat ne sera pas expiré ou que d’autres membres ne seront nommés conformément aux textes prévus par la constitution. Pour en rajouter, c’est la légitimité même du président de la République qui est remise en question par Madame Danioko, en ce sens que c’est cette même cour qu’il cherche à dissoudre qui a validée son élection à la tête de l’Etat en 2018. Ce document (…)

AWA TRAORE

Source: nouvelhorizonmali

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