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Dislocation du M5-RFP : A qui profite le crime ?

Que reste-t-il du M5-RFP, le mouvement de l’opposition qui a contribué au départ de l’ancien président malien Ibrahim Boubacar Keita ?


C’est peut-être tôt de le proclamer, mais beaucoup estiment que le mouvement hétéroclite est mort de sa belle mort. Le seul point fédérateur étant la démission de l’ex chef d’Etat Ibrahim Boubacar Keita, dont il a obtenu le départ au bout d’une longue contestation.
On savait le mouvement très éphémère, mais l’épilogue qui se dessine, avant même que le processus de la transition ne prenne forme, est assez révélateur des dysfonctionnements et bien d’autres clivages au sein du regroupement.

En rang dispersé, certes, le mouvement du 5 juin a néanmoins rejeté les conclusions des journées de concertations sur la transition, mettant en garde dans un communiqué contre une « confiscation du pouvoir » par le Comité national pour le Salut du peuple (CNSP).

D’un côté l’ancien ministre Choguel Maiga, à travers le Comité stratégique du M5 revendique la participation du mouvement dans la phase de transition à la hauteur de son investissement dans le départ d’IBK, de l’autre Issa Kaou Ndjim, le porte-parole controversé du mouvement et coordinateur de la CMAS, qui regroupe les sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko, figure morale de la contestation, demande aux politiques d’attendre les élections pour conquérir le pouvoir.

L’imam Dicko, autour de qui gravitaient les différentes sensibilités du mouvement, s’est réfugié depuis la chute d’IBK dans sa mosquée de Badalabougou, d’où il observe la situation du pays comme, dit-on, on surveille du lait sur le feu.

Sans surprise, cette rupture précoce pourrait porter un préjudice à la réussite de la transition et sa conformité avec les aspirations du peuple malien, qui s’est massivement mobilisé pour un changement de régime. Avec cette fragmentation annoncée du mouvement de contestation, les autorités en place n’auront plus en face un contre-pouvoir susceptible de contrôler leur gestion. Et le risque de réhabilitation des dignitaires de l’ancien régime est grand.
Alors, tout ça pour ça ! En tout cas, cette fin conforte ceux qui ont toujours cru que l’idéal de ce mouvement hybride de contestation était de vouloir remplacer l’ancien président malien sans passer par les urnes. Voilà ce que les militaires ont finalement compris pour changer également de posture, sursure-t-on.

AB

 

Source: Bamakonews

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