Militantes et militants du Parti Socialiste YELENKOURA
Mesdames et Messieurs les membres de la direction du Parti Socialiste
Mesdames et Messieurs les invités en vos titres et qualités
Chers congressistes

C’est avec un réel plaisir que je viens m’adresser à vous aujourd’hui pour vous apporter les salutations fraternelles des militantes et militants de l’URD, leurs encouragements et surtout leurs chaleureuses félicitations.

Oui militantes et militants du Parti Socialiste YELENKOURA, je vous félicite pour votre dynamisme, votre conviction et votre engagement sans failles, autant de qualités qui vous ont permis en si peu de temps, de hisser votre parti à un niveau tel que sa voix compte au sein de la classe politique.
Militantes et militants du Parti Socialiste YELENKOURA, je vous félicite pour votre fidélité jamais prise à défaut tout au long de notre compagnonnage ; un compagnonnage construit au moment où notre pays traversait la plus grave crise de son histoire. Un moment où, vous vous souvenez, peu de démocrates sincères comme on dit, osaient fréquenter la bourse du travail et battre le bitume pour la restauration de l’Etat de droit et la démocratie.
Militantes et militants du Parti Socialiste YELENKOURA, je vous félicite pour le respect de la parole donnée lors de l’élection présidentielle au moment où des plus anciens que vous reniaient la leur !
À cet égard, je voudrais féliciter tout particulièrement votre président pour son courage et sa détermination. M. Amadou Koita, je vous dis merci pour votre sens élevé de responsabilité, du devoir et de patriotisme. Je suis fier de vous avoir à nos côtés pour animer l’opposition républicaine et démocratique.

Chers amis,
Le Mali, notre pays, connait des moments difficiles. Il est devenu familier d’un phénomène qu’il n’a jamais connu auparavant : l’insécurité. Aujourd’hui, le Malien est en danger partout où il se trouve, à la campagne comme à la ville, à la merci des bandits armés mieux équipés et mieux organisés que nous.
Aujourd’hui, le Malien a faim. L’expression « kunu ka fissa bi yé » est plus que jamais vraie.
Aujourd’hui, le Malien est ivre, non pas par l’alcool, mais ivre par le poids des promesses vaines, ivre par l’absence d’actions devant améliorer sa condition de vie.

Mais à quoi devons-nous tous ces malheurs et tout ce désespoir ? A la mauvaise gouvernance bien sûr, une gouvernance sans cap, sans leadership, sans programme, une gouvernance faite de corruption, de gabegie, de népotisme et de clinquant.
Une gouvernance ou l’improvisation le dispute à l’arrogance et au déni.
L’impunité est devenue la règle et la lutte contre la corruption un vœu pieux.
Chers amis,
Comme vous le savez, notre armée, instrument de notre souveraineté, est mal équipée. On se demande à quoi ont donc servi tous les milliards engagés pour sa formation et son équipement.
Que faut-il donc faire pour donner à cette armée sa capacité de riposte et d’anticipation ?
La solution est de renoncer aux dépenses de prestiges. Nous l’avons dit et je le redis, les 8 milliards et demi que le Gouvernement veut consacrer à la rénovation du salon de l’aéroport devraient à notre avis, être alloués à l’équipement de notre armée.
La solution c’est de combattre la corruption dans les passations des marchés publics particulièrement ceux de la Défense nationale
La solution c’est d’être exemplaire soi-même et de sanctionner véritablement ceux qui sont pris la main dans le sac au lieu de leur offrir des sinécures !
Toujours la victimisation pour expliquer l’inaction et le manque de résultats dans l’équipement des forces armées et de sécurité.
N’avons nous pas vu à l’Ortm les images du retour triomphant de notre ministre des Affaires Étrangères de Moscou, suite aux promesses fermes de mr Lavrov ministre des Affaires Étrangères de Russie,de fournir des armes au Mali dès que notre pays aurait exprimer ses besoins.
Mais j’oubliais que notre gouvernement préfère et de loin les petits arrangements entre copains à travers  des intermédiaires peu recommandables, comme dans l’achat de l’avion présidentiel et des chaussettes à 30.000 Fcfa la paire.

Les récents événements dans la région de Kidal et les tentatives de résolution montrent à suffisance le manque de leadership dans ce dossier et font craindre la remise en cause progressive et insidieuse de notre souveraineté et cela, soyez-en sûrs, vous et nous, nous ne le cautionnerons jamais !
J’en appelle au sens des responsabilités de toutes les parties signataires des accords d’Alger pour le retour de la sécurité sur l’ensemble du territoire national et  l’instauration d’une paix définitive.
Voilà chers amis le message que le BEN de l’URD m’a chargé de porter à votre attention
En souhaitant plein succès à vos travaux, je vous remercie de votre aimable attention.

Bamako, le 29 août 2015
Le Président de l’URD
Soumaïla CISSE