La Direction Nationale de la Géologie et des Mines a organisé le jeudi 16mars 2017 à l’Hôtel Massaley l’atelier de bilan de ladite structure. Premier du genre, la cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence de Tiémoko Sangaré Ministre des Mines, en présence de la Directrice de la DNGM Mme Lelenta Hawa Baba Ba
Les objectifs assignés à cet atelier sont entre autres : la création d’un cadre de concertation annuel des services techniques chargés des mines, les rapports annuels de 2016 des directions régionales de Kayes, Sikasso et la direction nationale, les budgets des activités programmées pour 2017, discuter les difficultés rencontrées par la direction, formuler les recommandations pour contrôler la position du Mali sur l’échiquier sous régional.
Selon la Directrice de la DNGM il doit y avoir une véritable communion de pesées et d’actions autour des activités minières tant pourvoyeuses de ressources à l’économie nationale, notamment avec les autres départements impliqués dans la gestion des dites ressources. L’occasion était propice pour la Directrice de lancer un appel pour le financement des activités multiples de la DNGM comme le suivi et contrôle des activités minières, la mise en œuvre des projets structurants contribuant à la recherche fondamentale. Pour ce faire elle a sollicité plus du financement de recherche, l’équipement du PDRM à travers l’acquisition de matériels lourds (sondeuses, camion, véhicules) et la réalisation de son nouveau laboratoire d’analyses chimiques.
Cependant, le constat est fait qu’après plus d’une dizaine d’années d’exploitation aurifère, l’industrie minière est un tournant crucial ou la valorisation du potentiel minier doit être comme un enjeu stratégique pour le développement global de notre pays. Pour atteindre cet objectif, il ne fait aucun doute que le département des mines devra s’appuyer sur des structures performantes disposant de capacités technique, humaine et financière avérées pour assurer efficacement le suivi, la promotion et le contrôle des activités minières.
Malheureusement, force est de constater que depuis plus de dix ans que le Mali est cité comme producteur d’or émergeant dans la sous-région, les services techniques chargés de la mise en œuvre de la politique minière sont confrontés à des contraintes de différents ordres qui ne leur permettent pas de jouer pleinement leurs rôles. Le manque d’une revue régulière du secteur minier par les services techniques compétents, l’absence de concertations au sein des services techniques sur des questions relatives aux enjeux, aux perspectives, à l’évolution de l’industrie extractive, etc. …, sont des indicateurs concrets qui dénotent la faiblesse de l’administration minière chargée du suivi et de la mise en œuvre des activités de l’industrie extractive.
Dans le souci de surmonter ces faiblesses, la direction Nationale de la géologie et des mines se propose de renforcer son rôle dans la mise en œuvre de la politique prônée par le département des mines, à travers la mise en place d’un cadre de concertation (ou d’un système de veille) qui se fixe comme objectif de faire le bilan annuel des activités de la géologie et des mines. Ce cadre qui se veut être un forum technique annuel, permettra à l’administration minière de se doter d’indicateurs vérifiables et de suivi du secteur minier au Mali.
Pour sa part le Ministre dira Les activités minières occupent une place importante dans l’économie nationale avant d’inviter les participants à mener des débats francs et sincère gage de la bonne marche de la structure.
Bissidi Simpara