Des tirs ont provoqué plusieurs blessés dans la ville de Tombouctou lors d’un rassemblement de jeunes de la ville.
Face à l’incapacité de la police, de l’armée, de la MINUSMA et de Barkhane à sécuriser la ville de Tombouctou, des jeunes ont érigé des barrages sur les principales rues de la ville de Tombouctou hier soir, 18 septembre.
Au milieu de la nuit, des jeunes ont essayé d’arrêter le conducteur d’une voiture, mais ce dernier a refusé de s’arrêter et a même fait des tirs des sommations pour disperser les jeunes. Les tirs ont provoqué deux blessés parmi les jeunes qui ont poursuivi la voiture jusqu’à son lieu de stationnement puis ont brûlé la voiture. « Il y avait des militaires de l’armée qui étaient avec ces jeunes qui barricadaient la route », dit un jeune de Tombouctou. Le colonel Diarran Koné de la DIRPA affirme qu il n y avait pas des militaires en tenue civile avec les jeunes qui barricadent la route.
Toujours en colère, des jeunes de la ville de Tombouctou reviennent à la charge ce 19 septembre au matin. Des affrontements ont lieu occasionnant quatre autres blessés.
9h : Toujours en colère, une partie de la jeunesse a recommencer à barricader les rues.
Une partie des jeunes du quartier Abaradjou, au nord de la ville, se sont regroupés autour du monument flamme de la paix et ont continué à barricader la route.
10h. Le camp opposé à ces jeunes intervient.
D’autres jeunes armés opposés à jeunes qui barricadent la route ont fait irruption au monument de la paix. Ils ont ensuite procedé à de tirs de sommation. La foule est dispersée mais l’affrontement à fait au moins 4 blessés.
10h30 : L’armée est intervenue pour séparer les deux camps.
« Une partie de la jeunesse armée de Tombouctou est actuellement retranchée aux alentours de la ville alors d’autres sont toujours aux alentours du monument de la paix. L’armée patrouille en ce moment dans la ville.
« La sécurisation de la ville de Tombouctou est la responsabilité première des FDSM, que nous assistons au besoin. Nous œuvrons actuellement pour apaiser les tensions, nous appelons au calme et au sens des responsabilités de chacun », a déclaré Olivier Salgado, porte-parole de la minusma.
11h: Un jeune tirs sur les manifestants. Un mort.
16h00
L’armée malienne tire sur une famille qui voulait quitter la ville de Tombouctou. 2 enfants de 9 et 11 ans tués et leurs parents blessés.
18h: 00
une vingtaine de véhicules appartenant aux mouvements armés signataires de l’accord de paix sont stationnés à l’extérieur de la ville et dont les combattants sont prêts à entrer dans la ville de Tombouctou pour protéger les communautés arabes et touareg. « nous sommes à 5km de la ville de Tombouctou. si la situation se calme, nous n’allons pas intervenir, mais si jamais il y a d’autres agression contre la population, dans ce cas, nous ne pouvons plus maitriser nos combattants qui veulent rentrer dans la ville », avertis Moulaye Régani, leader du Mouvement arabe de l’Azawad.
Vive tension
Source: nordsudjournal