Le président français a présenté ses vœux au corps diplomatique à l’Elysée le vendredi 17 janvier. François Hollande a consacré la moitié de son intervention au continent africain. Il s’est félicité que l’action des forces militaires françaises en Centrafrique ait permis à la situation d’évoluer vers un appaisement même s’il a reconnu qu’il y avait encore des morts dans ce pays. Alors que Paris a engagé deux opérations militaires sur le continent africain en moins de douze mois l’an passé (Mali, RCA), M. Hollande a rappelé que la France n’avait pas pour autant vocation à être le gendarme de l’Afrique, il a donc tenu à rappeler la doctrine de la France en matière d’intervention militaire. Paris agit d’abord dans le respect du droit international, a dit le président mais elle agit surtout dans le respect de ses principes.
Le premier principe de la France a insisté son président François Hollande, c’est la paix. Mais le pire existe, a ajouté le président français, et lorsque les moyens diplomatiques seuls ne suffisent pas à le conjurer, il faut agir. Or, la France, a déclaré Hollande aux ambassadeurs d’Afrique et d’ailleurs, de par son histoire, sa place dans le monde, son siège de membre permanent au conseil de sécurité de l’ONU, a la responsabilité d’agir.
Pas vocation à agir seule
En Centrafrique, « elle ne pouvait rester les bras croisés face au risque d’un génocide » a déclaré M. Hollande, qui reprenait pour la première fois à son compte cette expression. De plus, elle avait des forces pré-positionnées dans la région. Mais la France n’a pas vocation à agir seule.
Principes
Le président français s’est donc réjoui que les Vingt-Huit à bruxelles aient décidé d’une opération en RCA à partir du 20 janvier, et il espère que l’ONU décidera d’une mission de maintien de la paix, « indispensable » selon François Hollande. C’est au nom de ces mêmes principes que le chef de l’Etat a lancé il y a un an une opération militaire au Mali, et qu’il a renouvelé son soutien à la future force d’action rapide africaine, qui devrait permettre à l’Afrique d’assurer elle-même la sécurité sur le continent.