Le Roi Mohammed VI a affirmé qu’il « ne saurait y avoir de paix sans définition du statut définitif d’Al-Qods-Est en tant que capitale de l’Etat palestinien indépendant », soulignant qu’Al Qods se trouve au cœur de la question palestinienne.
Dans un discours prononcé à l’ouverture, vendredi à Marrakech, de la 20è session du Comité Al Qods, le Souverain, Président du Comité Al-Qods, a appelé au renforcement du climat de confiance entre les parties concernées par le processus de paix au Proche-Orient, mettant en garde contre « tout acte provocateur susceptible de torpiller » ce processus.
« Nous appelons à renforcer le climat de confiance entre les parties concernées, en se gardant de tout acte provocateur susceptible de torpiller ce processus et en faisant preuve de réalisme et d’un esprit de consensus propre à faire aboutir les négociations », a-t-il dit.
Le Roi Mohammed VI a souligné qu’il convient, dans ce contexte, « de s’armer de vigilance et de mutualiser les efforts pour faire barrage aux bandes de l’extrémisme et de l’obscurantisme, qui tentent de se servir de la cause noble de la défense d’Al-Qods afin de répandre la violence et le terrorisme dans la région ».
Le Souverain a également mis l’accent sur l’importance de consolider l’Action arabe et islamique commune et d’unifier les rangs tout en adoptant des approches innovantes pour contribuer constructivement à concrétiser la volonté de paix.
Il a aussi appelé à l’adoption d’une « stratégie pratique et efficiente », dans laquelle le Comité Al-Qods devra remplir un rôle déterminant en tant que mécanisme permanent de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI).
Le Souverain a relevé à ce propos que « la réalisation de la paix dépend du respect, par Israël, de ses engagements, surtout ceux relatifs à la feuille de route, qui a été adoptée par le Quartet et approuvée par le Conseil de sécurité », en plus des perspectives offertes par l’Initiative de paix arabe.
Par ailleurs, le Souverain s’est réjoui de l’attribution à la Palestine du statut d’Etat observateur non membre au sein des Nations unies, appelant à la mise en œuvre de toutes les résolutions onusiennes relatives à Al-Qods et à la question palestinienne en général.
Pour lui, « la clé de voûte pour conforter la position palestinienne, demeure la réalisation d’une réconciliation nationale inter-palestinienne sincère, fondée sur l’unité du rang palestinien », sous la direction de l’Autorité nationale légitime et sous la présidence de M. Mahmoud Abbas Abou Mazen auquel le Souverain a réaffirmé Son soutien pour les efforts qu’il déploie au service du peuple palestinien frère.
Rappelant le contexte dans lequel se tient cette réunion du Comité Al Qods et qui est marqué par un consensus international sur la nécessité d’apporter un soutien accru au processus de paix, le Souverain a tenu à saluer les « efforts inlassables » que l’administration américaine déploie, conformément aux orientations du Président Barack Obama, et sous la supervision du Secrétaire d’Etat John Kerry.
« Nous tenons à saluer les efforts inlassables que l’administration américaine déploie conformément aux orientations de Son Excellence, le Président Barack Obama, et sous la supervision du Secrétaire d’Etat, Son Excellence, M. John Kerry, efforts qui ont créé une dynamique constructive dans le processus de paix », soulignant que l’aboutissement favorable de cette dynamique reste tributaire de l’adoption d’une « approche globale touchant toutes les questions liées à la solution définitive, se rapportant à des référentiels clairs et s’inscrivant dans un horizon temporel bien défini ».
La 20ème session du Comité Al-Qods est marquée par la participation du président palestinien, Mahmoud Abbas et du Secrétaire général de l’OCI, ainsi que d’émissaires de haut niveau représentant les membres permanents du conseil de sécurité, l’Union européenne, le Vatican, l’ONU et la Ligue arabe.
Cette réunion est l’occasion de définir une vision unifiée des pays islamiques et d’examiner les moyens et mécanismes susceptibles de faire face aux tentatives israéliennes de judaïsation et de dénaturation du caractère et du cachet authentiques de la ville sainte d’Al Qods et aux violations continues qui affectent la sacralité et la sainteté de la mosquée Al-Aqsa dans les sentiments des musulmans.
Elle intervient dans une conjoncture délicate que traverse toute la région du Moyen-Orient et qui exige de faire preuve de la vigilance et de la prudence nécessaires pour contrecarrer les pratiques colonisatrices et provocatrices des autorités israéliennes visant à modifier le statut juridique et démographique de la ville sainte, au moment de la relance des négociations entre Israël et l’autorité palestinienne, sous l’égide des Etats-Unis.