La destruction de la baie vitrée, de la porte d’entrée principale, de deux fenêtres, du saccage des véhicules et de deux caméras de vidéosurveillance ainsi que du Hall principal et de la salle des machines, voilà le bilan de l’attaque violente contre le Consulat général du Mali à Paris. Une attaque perpétrée, vendredi 19 février 2021, par un groupe d’activistes dénommé « anti-NINA ». Une situation née de l’opposition des Maliens de France au « rattachement entre la carte NINA etle passeportbiométrique ».
Comité de réflexion
À la suite de cette manifestation, une vingtaine de personnes avaient été interpelées et des enquêtes sont ouvertes. Elle avait entraîné également la suspension des activités au sein de cette structure diplomatique du Mali à Paris.
Dans un communiqué du 20 février 2021, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali rassurait de la reprise des activités « dès que les conditions seront réunies ». Le 12 mai dernier, l’ambassade du Mali en France indiquait la mise en place d’un « Comité de réflexion sur la problématique du NINA ». Selon ses précisions, ce Comité est composé des représentants de la Mission diplomatique et consulaire et des responsables politiques, associatifs, religieux et culturels du Mali en France.
« Trouver une issue à la problématique du NINA »
À l’issue des travaux de ce Comité, mardi 11 mai dernier, « des avancées notoires, notamment sur les questions de la séparation du NINA des pièces pour l’obtention du passeport, de la correction des erreurs, de la rectification des données des “jeunes mineurs” et de la réouverture du Consulat général du Mali à Paris »ont été enregistrées. La reprise des activités a alors été annoncée pour le 7 juin prochain.
Pour la reprise des activités au sein du Consulat général du Mali à Paris, l’ambassade du Mali en France indique que l’accès à la structure se « fera exclusivement sur rendez-vous » via l’adresse www.consultatdumalienfrance.fr (rubrique rendez-vous). En raison de la crise sanitaire liée à la covid-19, le port du masque, l’observation des gestes barrières et le respect des mesures de distanciation physique, seront une obligation.
Toutefois, les Maliens de Paris sont rassurés que « les démarches participatives à l’origine de ces résultats se poursuivront pour mobiliser les efforts et suivre les dossiers auprès des autorités compétentes maliennes en vue de trouver une issue à la problématique du NINA ».
Fousseni Togola
Source :Sahel Tribune