Le constat est alarmant. La présence du porte-parole du Collectif Pour la Défense de la République (CDR), Ras Bath, en Côte d’Ivoire, la semaine dernière, dans le cadre de la tournée Alternance 2018 version ‘’Boua Ka Bla’’ a permis de découvrir la souffrance vécue par les Maliens qui résident dans ce pays voisin. A en croire les chiffres avancés, plus de 3 millions de maliens souffrent à cause des difficultés liées à l’accès à la carte nationale biométrique.
L’information est donnée par la cellule de communication de Ras Bath. Elle précise : « Plus de 3 millions de maliens souffrent aujourd’hui en Côte d’Ivoire par manque de cartes nationales biométriques. Ce problème que RAS BATH voyait à l’horizon depuis belle lurette, frappe aujourd’hui en plein cœur la diaspora malienne en Côte d’Ivoire tel un cancer ».
Les conséquences vécues par les Maliens de Côte d’Ivoire
Dans le texte posté, le éclaireurs du CDR expliquent en détail les conséquences : « Plus rien ne bouge, certains perdent leur boulot par faute de carte biométrique sans laquelle il est impossible de faire des retraits ou des dépôts à la banque, de se présenter devant une institution ou une administration ivoirienne, même pour se procurer une simple puce de téléphone, c’est devenu un tas de problème pour le malien en Côte d’Ivoire et même dans l’espace CEDEAO ».
Le Burkina et le Sénégal, un exemple à suivre
Selon la cellule de commune du CDR, les autorités du Burkina et du Sénégal ont mis en place toutes les garanties adéquates afin que leurs ressortissants qui vivent sur le territoire ivoirien ne soient pas confrontés à des problèmes.
« Les Burkinabè, les Sénégalais n’ont pas de problèmes de carte en Côte d’Ivoire. Leurs pays ont pu leur confectionner ces cartes biométriques vu leurs importances. Alors il revient au Mali de se conformer à la règle ».
Pour le cas du Mali, des témoignages accablants ont été faits par les représentants de l’Etat malien en Côte d’Ivoire. A savoir : le Consul, L’Ambassadeur, le Président du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur, le Président des Maliens de la Diaspora… des ressortissants maliens de Yamoussokro et de Daloa ont aussi fait des témoignages, indiquent les chargés à la communication du CDR.
Le dénominateur commun des Maliens de la diaspora
La carte NINA est un précieux sésame pour les Maliens de la diaspora. Lors des voyages précédents de Ras Bath dans certains pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique, les Maliens qui vivent en ces lieux ont exposé les mêmes problèmes vécus par les Maliens de Côte d’Ivoire. En France par exemple, les Maliens procèdent tout le temps à des manifestations en vue de pousser Bamako à diligenter les opérations facilitant l’accès à la carte NINA. Cette offensive a endigué le phénomène chez eux mais des difficultés résistent toujours.
Kèlètigui Danioko
Le Pays