Présent à Mopti, accompagné d’une forte délégation, le premier Ministre Soumeylou Boubeye Maïga expliquait les lignes directrices de sa gouvernance pour la stabilisation du centre. Sur qui compte-t-il ? Lisez les résultats de nos investigations.
Il y a de cela quelques semaines, le Premier Ministre, Soumeylou Boubeye Maïga entamait des démarches en vue d’avoir le maximum de forces positives engagées pour la cause du Mali. La dynamique a été rendue plus rapide avec la déclaration du Conseil de Sécurité de l’ONU qui menace le Mali de sanction pour n’avoir pas tenu ses engagements dans le processus de paix. Les choses trainent. Depuis la signature de l’accord négocié en Alger et signé en deux temps à Bamako, les choses au lieu d’évoluer positivement, vont de mal en pis. Du nord, le centre est presque annexé au regard du degré d’insécurité qui frappe les régions de Ségou et Mopti.
Les autorités maliennes font face à deux défis à relever dont l’un dépend de l’autre. Le plus sensible qui détermine l’avenir du pays, c’est l’organisation de l’élection présidentielle en juillet 2018. Le Premier Ministre depuis Mopti dimanche dernier a rassuré qu’il pourra le faire. Pour arriver à cette étape, il faudrait obligatoirement trouver une alternative efficace au fléau d’insécurité qui écume Mopti et Ségou où l’autorité de l’Etat ne s’exerce pas sur une bonne partie du territoire. L’administration et les forces armées et de sécurité sont absentes ; les écoles sont fermées ; les civiles font impuissamment face aux menaces djihadistes qui balaient tout sur leurs passages de manière quotidienne.
Soumeylou Boubeye est entré en contact avec tous les mouvements pro gouvernements présents dans le centre. Ils sont à Mopti. Au nombre de six, ils doivent accompagner le gouvernement afin de dissiper à défaut endiguer le phénomène du djihad ou du terrorisme qui s’enracine dans le centre. La CMFPR2 (signataire de l’accord d’Alger) composée de 5 groupes plus Dana Amassagou (mouvement du pays dogon qui contrôle les quatre cercles), ces forces collaborent déjà en symbiose avec l’armée malienne.
Le rôle du gouvernement, c’est de donner les moyens et instructions à ces groupes armés pour qu’ils viennent en appui aux FAMAs dans leur mission régalienne de stabilisation du centre.
La nouvelle donne sollicitera sans nul doute l’accompagnement des populations en termes de renseignements. Elles seront appelées à mettre les FAMAs et les groupes armés pro gouvernements sur des pistes leur permettant de neutraliser toutes les poches de résistances des forces du mal dans les 4e et 5e régions.
Opposition politique, activistes, société civile… tous tiennent à l’organisation des élections présidentielles. Alors il faudrait fédérer les efforts avec le gouvernement, la convention de la majorité présidentielle afin que le défi soit relevé.
Kèlètigui Danioko
Le Pays