La réunion au niveau national du dialogue inclusif a pris fin hier dimanche 22 décembre au Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba, sous l’égide du président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, qui avait à ses côtés les membres du Triumvirat, du président du Comité d’organisation dudit dialogue M. Cheick Sidy Diarra. Cette réunion a été sanctionnée par 4 grandes résolutions.
Au cours de la cérémonie de clôture de ce dialogue national inclusif on pouvait noter la présence entre autres, de l’ancien président de la République, Amadou Toumani Touré, des présidents des institutions de la République, des membres du gouvernement, des honorables et des ambassadeurs accrédités dans notre pays.
C’est l’ancien ministre de la Communication, le Directeur sortant de l’ORTM Sidiki N’Fah Konaté en sa qualité de porte-parole des participants, qui a lu les grandes résolutions sorties de ce dialogue d’une semaine.
La première résolution selon M. Konaté, porte sur l’organisation des élections législatives. Considérant les dispositions de la Constitution du 25 février 1992 fixant à 5 ans la durée du mandat des députés élus à l’Assemblée Nationale, il ressort que le mandat des députés composant l’actuelle Assemblée Nationale a expiré depuis le 31 décembre 2018.
C’est pourquoi, la réunion a recommandé l’organisation des élections législatives sur la base des circonscriptions électorales actuelles, dans des meilleurs délais afin que la nouvelle législature commence au plus tard le 2 Mai 2020. Dans la même lignée, le processus de la réorganisation territoriale, souligne-t-il, et du nouveau découpage administratif et électoral sera engagé courant 2020 à l’intérieur du pays et au sein de la Diaspora. D’où la prise des mesures appropriées afin de sécuriser le déroulement desdites élections sur l’ensemble du territoire national.
La deuxième résolution a porté sur l’organisation du referendum constitutionnel, considérant que la pratique de la Constitution du 25 février 1992 a révélé des insuffisances d’ordre politique et institutionnel.
D’après le porte-parole des participants, il est impérieux de procéder à l’organisation d’un referendum en vue de la révision de la Constitution du 25 février 1992. Cela, à travers l’inclusivité et la participation de l’ensemble des forces vives de la nation dans le processus de la révision constitutionnelle. La prise des mesures appropriées afin de sécuriser le déroulement du scrutin référendaire sur l’ensemble du territoire national.
La sécurité et le retour de l’administration ont été la troisième résolution, considérant la nécessité d’instaurer une paix juste et durable sur toute l’étendue du territoire national.
Les participants ont soumis à la décision du président de la République, la mobilisation de toutes les ressources nationales pour ramener la paix et la sécurité dans le pays et promouvoir le vivre-ensemble.
Pour ce faire, dira le porte-parole, il faudra la conduite dans la durée d’une stratégie de maintien de la paix et de la sécurité avant la fin de l’année 2020. Le redéploiement de l’administration et des services sociaux de base dans les zones affectées par l’insécurité au courant du premier trimestre de l’année 2020.
A ces dires, les participants ont dans la résolution 3 soumis au président de la République ,la sécurisation des axes routiers et des zones de grandes productions au courant du premier semestre 2020.Et le redéploiement immédiat sur l’ensemble du territoire national des forces de défense et de sécurité reconstituées.
La 4ème résolution a porté sur l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
Sur ce chapitre, les participants au DNI ont tous réaffirmé leur ferme attachement à la souveraineté, à l’unité, à l’intégrité territoire et à la diversité sociale du Mali. Considérant que la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation a permis de mettre fin aux hostilités entre les groupes armés signataires et le gouvernement. Dans cette résolution, dit- il, les participants ont demandé de faire la relecture de certaines dispositions de l’accord pour la paix et la réconciliation, selon les mécanismes prévus à l’article 65 dudit accord. Et l’amélioration du processus de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) pour permettre aux forces armées reconstituées de mieux assurer leurs missions de défense du territoire et la protection des personnes et de leurs biens.
Toujours dira Sidiki N’Fa Konaté, les participants soumettent au président IBK, l’initiation d’une campagne intensive de communication en vue de faciliter l’appropriation nationale de l’accord révisé.
Par Fatoumata Coulibaly
Source: Le Sursaut