Du 16 au 19 décembre, l’organisation Américaine Internews, a formé des journalistes sur les techniques d’investigations en journalisme. C’était à la Maison du Partenariat de Bamako.
Au cours de cette formation plusieurs thèmes ont été abordés par le formateur David Dembélé, membre du Consortium International des Journalistes d’Investigation (ICIJ).
Selon M. Dembélé le journalisme d’investigation consiste à effectuer un travail de recherche approfondie sur un sujet au moyen de documents mais aussi en rencontrant différentes sources d’information et en recoupant les témoignages. Il dira que ce genre journalistique est particulier qui révèle des affaires dissimulées de manière délibérée par une personne en position de pouvoir ou de manière fortuite, sous une masse chaotique de faits et de circonstances ,de procéder à leur analyse pour présenter au public tous les faits importants.
La déontologie de l’investigation, affirme-t-il, la liberté de la presse est perçue comme un baromètre de la démocratie. Le niveau affiché par la liberté d’expression se confond très souvent à celui de la démocratie. Il précisera que les journalistes d’investigation doivent éviter que le public ne soit induit en erreur par certains agissements ou déclarations d’un individu. De même, poursuit-il, de déceler ou dénoncer non seulement l’hypocrisie et la fausseté des personnalités ou des institutions publiques.
Pour lui, la diffamation est un délit qui consiste à publier des informations susceptibles de ternir la réputation d’une personne aux yeux des autres. Une infraction, dit-il, à la fois civile et pénale au Mali. D’après lui, en investigation les journalistes doivent se méfier des rumeurs, à moins qu’ils aillent la preuve. « Publier une rumeur équivaut à publier une diffamation » a-t-il déclaré.
Toujours selon M. Dembélé, dans la déontologie d’investigation, les dispositions de protection pour le journaliste sont entre autres, préparer la défense de son article avec des éléments de preuve. Faire signer une déclaration par ses témoins au cas où l’article viendrait à être attaqué.
Dans la même lancée, il dira que le ‘’Fact Checking’’ qui signifie, la vérification des faits, est très important. A ses dires, en investigation les journalistes doivent vérifier des faits, non une opinion ou une déclaration sur le futur. « On ne vérifie pas uniquement les déclarations qui semblent fausses » a-t-il précisé. Tout en ajoutant que l’affirmation importante suscitant une controverse, mérite d’être vérifiée.
Selon lui, le Data Journalisme est perçu comme le bras armé du journalisme. En utilisant les données, le journaliste ne sera plus celui qu’on désigne d’être le premier à publier une information. « Il est de plus en plus indispensable de savoir recueillir, filtrer et visualiser l’information invisible à l’œil nue » a-t-il conclu.
Par Fatoumata Coulibaly
Source: Le Sursaut