À l’instar des autres communes du Mali, celle de la commune rurale de Konsinka a aussi abrité les travaux du dialogue national inclusif. Le hic, dans cette commune, ceux qui se considèrent comme les forces vives dénoncent leur exclusion de cet important rendez-vous. Et pour cause, elles accusent le préfet de Yelémané, le sous-préfet de Tambacara et le très contesté maire Tamassa KEBE, d’avoir fait de ce dialogue leur business.
Pour extérioriser leur colère et désaccord de la démarche adoptée par leurs autorités, la société civile a adressé une lettre au Médiateur de la République, non moins membre du trio de facilitateurs du DNI désigné par le président IBK. Selon M. Bakary SIBY, président de la très bouillante association ‘’Yelémané Dagakané’’, cette lettre signée par les responsables des associations et groupements pour le développement du cercle de Yelémané a pour objectif de prendre à témoin les plus hautes autorités de ce qui se trame contre leurs communautés.
Dans ladite lettre, les signataires ont indiqué que les autorités administratives du cercle de Yelémané, en complicité avec le Maire Tamassa ont décidé de façon unilatérale et contrairement au caractère inclusif de cette initiative, d’écarter certaines composantes de la société de Konsinka.
« Dès lors, le dialogue, qui est censé réunir toutes les composantes de la société malienne au niveau local d’abord, régional ensuite et national enfin, pour et prendre en compte leurs préoccupations, leurs contributions sur toutes les questions de la vie et du devenir de notre nation, conduisant à des réformes profondes de notre système de gouvernance politique, administrative, judiciaire, militaire, économique et sociale, se trouve biaisé à Konsiga », nous a confié Bakary Siby.
« Pour contrecarrer cette manigance de nos autorités administratives et politiques de notre Commune, nous vous informons pour que vous et vos collègues chargés de piloter cette noble et très importante
mission nationale qu’est le Dialogue National Inclusif, prenez les mesures appropriées pour empêcher des responsables de mauvaise foi d’arriver à leur fin. Car ce dialogue est l’occasion de de mettre fin aux tensions qui prévalent dans les différentes communes du cercle de Yelémané », ont signé les émetteurs de la ladite lettre.
Selon M. SIBY, le Dialogue national inclusif doit permettre d’écouter tous les Maliens, notamment les paysans, les ouvriers, les cadres, les pêcheurs, les fonctionnaires, les Maliens de la diaspora, à tous les niveaux.
« Il doit permettre de donner la parole à chacun de nous pour permettre de diagnostiquer les vrais problèmes de la nation et d’y appliquer les remèdes et les solutions des Maliens et non des solutions importées et/ou imposées », a-t-il dit, avant d’inviter les autorités à reprendre l’étape de la commune rurale de Konsinka, une commune qui connait des problèmes internes très graves, depuis 2016, suite à la nomination contestée de l’actuel maire.
« Nous exigeons une équipe neutre qui fera l’identification des participants en toute objectivité. Sinon, ce qui s’est passé dans notre commune est juste une réunion entre les partisans. Ce n’est pas un dialogue inclusif et nous voulons participer à un vrai dialogue, pour se dire la vérité et pourquoi pas enterrer les haches de guerre », nous a-t-il dit.
Signalons que la commune rurale de Konsinka est confrontée à une crise de leadership entre le maire Tamassa et les populations. En tout état de cause, la société civile de cette commune dit niet aux résolutions et recommandations issues des travaux du dialogue inclusif qui ont eu lieu.
PAR CHRISTELLE KONE