Objectifs atteints cap sur les nouveaux défis
96.38%, tel est le taux de réalisation des prévisions concernant la mise en culture des terres à l’Office du Niger à la date du 20 août dernier. Cette prouesse fait suite à une conjugaison d’efforts qui malgré la crise politique institutionnelle et sécuritaire permettra à l’Office d’atteindre la production attendue de 1.104.725.tonnes toutes spéculations confondues dont 737.465 en riz paddy soit une augmentation de 6% par rapport à la dernière campagne.
Ce résultat qui est à porté de main a une explication : L’engagement des 335 agents techniques du conseil rural, la subvention de l’État portant sur 18000 tonnes d’urée, 9000 de DAP, l’extension de l’usage de la fumure organique et le pré-positionnement de tous ces intrants grâce un dispositif approprié qui privilégie qualité et coup.
Outre la disponibilité des intrants il faut noter les travaux d’entretien du réseau d’irrigation remis en état pour les trois ordres (primaire, secondaire et le tertiaire).Toujours dans le souci d’une meilleure distribution du service de l’eau, l’Office, il ya de cela trois ans, a engagé un programme vigoureux de lutte contre les nuisibles aquatiques. Ce programme qui a l’avantage de réduire la pauvreté monétaire par la distribution des fruits de la croissance aux jeunes a porté ses fruits par la multiplication des PME de jeunes ruraux se spécialisant dans le nettoyage du réseau. Déjà la réflexion porte sur les utilisations possibles de la biomasse que produisent ces PME, une opportunité à saisir L’État attend beaucoup de l’Office du Niger et cela se comprend à cause du potentiel qui s’y trouve en termes de ressources en eau et en terre. On en est conscient et pour combler cette attente la direction est entrain de répondre à certains enjeux tout en anticipant sur d’autres.
Le premier demeure celui de la diversification des sources de revenu et l’intensification de la production. A l’Office la réalité est que le riz à lui seul ne peut faire face aux besoins économiques et financiers d’une population sans cesse croissante. La zone de l’Office du Niger comptait en 2009 environs 4,6% de la population du Mali. Près de la moitié de cette population à moins de 15 ans. Avec une dynamique naturelle de 4,1% la population franchira le cap du million d’âmes en 2019. Pour faire aux besoins de cette population, la direction a appelé la recherche au secours pour réfléchir sur l’intégration de l’agro foresterie, l’aviculture dans le système agraire de l’ON. Les termes de recherche concerne également les autres cultures maraîchères (tomates, échalotes, oignons, pommes de terre…). Pour le riz, il s’agira encore de pousser les investigations pour trouver des variétés à haut rendement et moins consommatrices d’eau et vulgariser l’introduction du système de riziculture intensive qui a l’avantage de booster le rendement sans augmenter les surfaces.
La mécanisation constitue le second défi à relever. La disponibilité de la force de travail devient une contrainte à l’état actuel des aménagements à l’ON. Repiquer son champ à temps et selon les normes relèvent d’un parcours de combattant. En effet la force de travail se raréfie malgré la jeunesse de la population. Cette jeunesse ne semble plus croire au travail de terre et porte désormais son dévolu sur le travail salarie dans les usines ou tente l’aventure sur les placers aurifère du sud et du sud-ouest. Conséquence la demande dépasse de loin l’offre, les prestataires livrent le service à la tête du client. Les prix prennent de l’ascenseur pour un service mal fait, ce qui joue négativement sur les rendements. Comme on ne peut pas retenir la jeunesse sur les terres, la seule alternative demeure la motorisation. A l’office le problème est pris au sérieux en témoigne les recherches commanditées par la direction pour mécaniser le repiquage, la moisson et moderniser le labour.
De 1994 à nos jours l’Office a réalisé des progrès spectaculaires en termes d’extension de superficies, d’augmentation de rendements et de création de richesses. Et pourtant le niveau de vie du paysan n’a pas suivi le même rythme.
Preuve le niveau d’instruction de la population est très faible La durée d’étude moyenne de la population n’est que 7,4 ans. 63,7% n’ont aucun niveau d’instruction .Ceux qui ont le niveau primaire ne constituent que 24,5%.
S’agissant du cadre de vie, 65,5% des ménages utilisent la lampe à pétrole, 6,5% sont abonnés à l’EDM et 2,1% à l’électrification rurale.
L’usage des systèmes sanitaires améliorés ne concerne que 10,8% des ménages contre 65,2% pour les latrines communes. Tout reste à faire en ce qui concerne l’évacuation des eaux usées et des ordures. L’habitat bien qu’en matériaux dur et semi-dur demeure précaire faute de d’ouvrages d’assainissement et de drainage conséquents. Maintenant le défi reste à transformer les progrès économiques sus cités en développement humain durable
En d’autre termes faire profiter aux exploitants les fruits de la croissance macro-économiques. Le PDG Amadou Boyi COULIBALY qui a conscience de la situation la lie en partie à l’évolution du colonat à l’Office. En effet le régime précaire qui liait le paysan à l’Office du Niger n’encourageait pas le producteur à investir dans le durable au motif qu’il peut être du jour au lendemain chassé de la zone. Ce climat d’incertitude doublé par la mauvaise gestion des budgets familiaux ont contribué à la paupérisation du monde paysan. Les habitudes ayant la vie dure, il faudra du temps pour faire profiter aux paysans des succès économiques réalisés a-t-il fait comprendre. Comme solution, la direction vient de commanditer une étude relative à l’impact des aménagements sur la vie des populations à l’Office du Niger. Cette initiative qu’il faut saluer et qui a eu l’aval des PTF permettra de mesurer le fossé entre le progrès économique et le développement humain à l’Office du Niger et de proposer des remèdes en faveur d’un mieux être des populations
.
- Faute d’interlocuteur à Malibya.
Avec qui discuter autour de Malibya ? Voilà une question sans réponse pour le moment pour des raisons que tout le monde connait. En l’absence d’un contrat aux normes claires dignes de l’ère ATT, les opposants à la réalisation de ce projet ont de beaux jours devant eux malgré un investissement de plus de 25 milliards. Pour le PDG de l’ON, il n’y a pas de bail conforme aux textes en vigueur qui confèrent la propriété des 100000 hectares à Malibya. Devant la situation de vide juridique, l’ON a proposé aux partenaires libyens l’étude pour 25000 hectares assorti d’un bail de 30 ans conformément au décret de gérance. La partie libyenne propose 90ans pour la durée du bail, ce qui est impossible à l’état actuel des textes. En plus Malibya échange des correspondances mais jamais de représentants physiques depuis la crise libyenne. En attendant, l’Office cherche à aménager les terres attenantes aux 40 kilomètres de canaux déjà réalisés.
Projet d’appui au devEloppement rural de tien konou et tamani pader-tkt
du possible au reel
L’ancien ministre de l’agriculture a effectué sa dernière visite dans la zone ORS de Dioro pour constater l’état d’avancement des travaux de génie civil du Projet d’appui au développement rural de Tien-Konou et Tamani PADER-TKT.
Lancé le 17 juin dernier ledit projet dont les accords de financement ont été signés depuis le 3 juin 2009 servira à maîtriser l’eau d’irrigation dans les casiers de Tien-Konou tout en améliorant le système hydraulique de l’ensemble de la zone. La maîtrise totale dont le rendement attendu est de 6tonnes/hectare portera sur 1271 hectares. Pour ce faire, il faudra recalibrer le canal sur 20.7km. Comme mesure d’accompagnement, le projet comporte des volets vulgarisation agricole, recherche adaptative, protection de l’environnement et développement communautaire.
Le projet dont le montant avoisine les 15 milliards dont 26% au titre de l’apport du gouvernement malien est le fruit du partenariat entre notre pays et la Banque Islamique du Développement. Signé en juin 2009, sous la direction du DG à l’époque Kassoum DENON, sa mise en route (surtout le volet génie civil) avait buté sur une multitude de contraintes endogènes et exogènes. Souhaitons que ça soit parti pour de bon et que le rêve mûri il ya cinq ans puisse enfin se concrétiser.
MOD
SOURCE: Delta Tribune du 24 sept 2013.
Objectifs atteints cap sur les nouveaux défis
96.38%, tel est le taux de réalisation des prévisions concernant la mise en culture des terres à l’Office du Niger à la date du 20 août dernier. Cette prouesse fait suite à une conjugaison d’efforts qui malgré la crise politique institutionnelle et sécuritaire permettra à l’Office d’atteindre la production attendue de 1.104.725.tonnes toutes spéculations confondues dont 737.465 en riz paddy soit une augmentation de 6% par rapport à la dernière campagne.
Ce résultat qui est à porté de main a une explication : L’engagement des 335 agents techniques du conseil rural, la subvention de l’État portant sur 18000 tonnes d’urée, 9000 de DAP, l’extension de l’usage de la fumure organique et le pré-positionnement de tous ces intrants grâce un dispositif approprié qui privilégie qualité et coup.
Outre la disponibilité des intrants il faut noter les travaux d’entretien du réseau d’irrigation remis en état pour les trois ordres (primaire, secondaire et le tertiaire).Toujours dans le souci d’une meilleure distribution du service de l’eau, l’Office, il ya de cela trois ans, a engagé un programme vigoureux de lutte contre les nuisibles aquatiques. Ce programme qui a l’avantage de réduire la pauvreté monétaire par la distribution des fruits de la croissance aux jeunes a porté ses fruits par la multiplication des PME de jeunes ruraux se spécialisant dans le nettoyage du réseau. Déjà la réflexion porte sur les utilisations possibles de la biomasse que produisent ces PME, une opportunité à saisir L’État attend beaucoup de l’Office du Niger et cela se comprend à cause du potentiel qui s’y trouve en termes de ressources en eau et en terre. On en est conscient et pour combler cette attente la direction est entrain de répondre à certains enjeux tout en anticipant sur d’autres.
Le premier demeure celui de la diversification des sources de revenu et l’intensification de la production. A l’Office la réalité est que le riz à lui seul ne peut faire face aux besoins économiques et financiers d’une population sans cesse croissante. La zone de l’Office du Niger comptait en 2009 environs 4,6% de la population du Mali. Près de la moitié de cette population à moins de 15 ans. Avec une dynamique naturelle de 4,1% la population franchira le cap du million d’âmes en 2019. Pour faire aux besoins de cette population, la direction a appelé la recherche au secours pour réfléchir sur l’intégration de l’agro foresterie, l’aviculture dans le système agraire de l’ON. Les termes de recherche concerne également les autres cultures maraîchères (tomates, échalotes, oignons, pommes de terre…). Pour le riz, il s’agira encore de pousser les investigations pour trouver des variétés à haut rendement et moins consommatrices d’eau et vulgariser l’introduction du système de riziculture intensive qui a l’avantage de booster le rendement sans augmenter les surfaces.
La mécanisation constitue le second défi à relever. La disponibilité de la force de travail devient une contrainte à l’état actuel des aménagements à l’ON. Repiquer son champ à temps et selon les normes relèvent d’un parcours de combattant. En effet la force de travail se raréfie malgré la jeunesse de la population. Cette jeunesse ne semble plus croire au travail de terre et porte désormais son dévolu sur le travail salarie dans les usines ou tente l’aventure sur les placers aurifère du sud et du sud-ouest. Conséquence la demande dépasse de loin l’offre, les prestataires livrent le service à la tête du client. Les prix prennent de l’ascenseur pour un service mal fait, ce qui joue négativement sur les rendements. Comme on ne peut pas retenir la jeunesse sur les terres, la seule alternative demeure la motorisation. A l’office le problème est pris au sérieux en témoigne les recherches commanditées par la direction pour mécaniser le repiquage, la moisson et moderniser le labour.
De 1994 à nos jours l’Office a réalisé des progrès spectaculaires en termes d’extension de superficies, d’augmentation de rendements et de création de richesses. Et pourtant le niveau de vie du paysan n’a pas suivi le même rythme.
Preuve le niveau d’instruction de la population est très faible La durée d’étude moyenne de la population n’est que 7,4 ans. 63,7% n’ont aucun niveau d’instruction .Ceux qui ont le niveau primaire ne constituent que 24,5%.
S’agissant du cadre de vie, 65,5% des ménages utilisent la lampe à pétrole, 6,5% sont abonnés à l’EDM et 2,1% à l’électrification rurale.
L’usage des systèmes sanitaires améliorés ne concerne que 10,8% des ménages contre 65,2% pour les latrines communes. Tout reste à faire en ce qui concerne l’évacuation des eaux usées et des ordures. L’habitat bien qu’en matériaux dur et semi-dur demeure précaire faute de d’ouvrages d’assainissement et de drainage conséquents. Maintenant le défi reste à transformer les progrès économiques sus cités en développement humain durable
En d’autre termes faire profiter aux exploitants les fruits de la croissance macro-économiques. Le PDG Amadou Boyi COULIBALY qui a conscience de la situation la lie en partie à l’évolution du colonat à l’Office. En effet le régime précaire qui liait le paysan à l’Office du Niger n’encourageait pas le producteur à investir dans le durable au motif qu’il peut être du jour au lendemain chassé de la zone. Ce climat d’incertitude doublé par la mauvaise gestion des budgets familiaux ont contribué à la paupérisation du monde paysan. Les habitudes ayant la vie dure, il faudra du temps pour faire profiter aux paysans des succès économiques réalisés a-t-il fait comprendre. Comme solution, la direction vient de commanditer une étude relative à l’impact des aménagements sur la vie des populations à l’Office du Niger. Cette initiative qu’il faut saluer et qui a eu l’aval des PTF permettra de mesurer le fossé entre le progrès économique et le développement humain à l’Office du Niger et de proposer des remèdes en faveur d’un mieux être des populations
.
- Faute d’interlocuteur à Malibya.
Avec qui discuter autour de Malibya ? Voilà une question sans réponse pour le moment pour des raisons que tout le monde connait. En l’absence d’un contrat aux normes claires dignes de l’ère ATT, les opposants à la réalisation de ce projet ont de beaux jours devant eux malgré un investissement de plus de 25 milliards. Pour le PDG de l’ON, il n’y a pas de bail conforme aux textes en vigueur qui confèrent la propriété des 100000 hectares à Malibya. Devant la situation de vide juridique, l’ON a proposé aux partenaires libyens l’étude pour 25000 hectares assorti d’un bail de 30 ans conformément au décret de gérance. La partie libyenne propose 90ans pour la durée du bail, ce qui est impossible à l’état actuel des textes. En plus Malibya échange des correspondances mais jamais de représentants physiques depuis la crise libyenne. En attendant, l’Office cherche à aménager les terres attenantes aux 40 kilomètres de canaux déjà réalisés.
Projet d’appui au devEloppement rural de tien konou et tamani pader-tkt
du possible au reel
L’ancien ministre de l’agriculture a effectué sa dernière visite dans la zone ORS de Dioro pour constater l’état d’avancement des travaux de génie civil du Projet d’appui au développement rural de Tien-Konou et Tamani PADER-TKT.
Lancé le 17 juin dernier ledit projet dont les accords de financement ont été signés depuis le 3 juin 2009 servira à maîtriser l’eau d’irrigation dans les casiers de Tien-Konou tout en améliorant le système hydraulique de l’ensemble de la zone. La maîtrise totale dont le rendement attendu est de 6tonnes/hectare portera sur 1271 hectares. Pour ce faire, il faudra recalibrer le canal sur 20.7km. Comme mesure d’accompagnement, le projet comporte des volets vulgarisation agricole, recherche adaptative, protection de l’environnement et développement communautaire.
Le projet dont le montant avoisine les 15 milliards dont 26% au titre de l’apport du gouvernement malien est le fruit du partenariat entre notre pays et la Banque Islamique du Développement. Signé en juin 2009, sous la direction du DG à l’époque Kassoum DENON, sa mise en route (surtout le volet génie civil) avait buté sur une multitude de contraintes endogènes et exogènes. Souhaitons que ça soit parti pour de bon et que le rêve mûri il ya cinq ans puisse enfin se concrétiser.
MOD
SOURCE: Delta Tribune du 24 sept 2013.