Accusée généralement de s’accaparer des ressources et de ne laisser en retour que la pollution aux communautés locales, la société minière Rangold montre la réalité sur le terrain. En marge du Conseil d’Administration, Mark Bristow, le directeur général de l’entreprise a visité le Centre Agro-business de Sakola, à environ 45 km de Kéniéba. Un centre entièrement financé par la mine Loulo-Gounkoto.
-Maliweb.net – Un investissement d’environ 1,5 milliards de FCFA. L’agropole de Sakola, c’est aussi un centre de perfectionnement où 70 apprenants sont en formation dans les domaines aussi variés que la pisciculture, l’élevage, l’agroforesterie ou encore le machinisme agricole. Bâti sur une superficie de 05 hectares, le centre, équipé en groupe électrogène de secours, fonctionne entièrement à l’énergie solaire y compris le système de pompage et d’arrosage des cultures. Comme à Morila, où Rangold a créé un centre commercial agricole, au Centre Agro-business de Sakola, la promotion de l’agriculture biologique est une constance. Ici, rien ne se perd tout se recycle. Dans le cycle de production, les bouses d’animaux sont, quand elles ne servent pas de compost, sont soigneusement recueillies dans des récipients installés à l’ombre. Puis, elles sont continuellement arrosées. Dans cette installation où l’air est difficilement respirable, on élève des asticots pour les quelque 8 000 alevins dans les étangs.
En visite dans le centre Mark Bristow a pu examiner les infrastructures, les équipements et les réalisations des apprenants. Aussi le directeur général de Rangold a échangé avec les gestionnaires du centre et surtout avec les apprenants. Une discussion à bâtons rompus qui a permis au visiteur de se rendre compte des difficultés et de prodiguer de précieux conseils aux plus jeunes. «Le problème avec nous autres africains, c’est que nous ne faisons que demander et toujours demander encore plus»,répond l’entrepreneur, à un apprenant qui sollicitait de l’aide supplémentaire. Quand on veut réussir, conseille Mark qui est revenu sur son histoire, il faut savoir utiliser les ressources qu’on a et créer de la valeur ajoutée. «Mon souhait, c’est qu’en sortant de ce centre que tu puisses développer ton business et que dans les années à venir tu puisses exporter tes propres fleurs vers la France. Pourquoi pas ?», explique le minier.
En matière de développement local, le centre n’est pas la seule action menée par Rangold à Loulo-Gounkoto. Avec les gros moyens, Rangold a creusé une rivière artificielle. Aujourd’hui, explique Youssouf Ongoïba, agent de développement communautaire, à cause de la grande pollution que connaît le fleuve Falemé, la rivière de Loulo-Gounkoto est devenue la principale source d’approvisionnement en poisson pour les pêcheurs. Pour les maraîchers, cette rivière est une sève nourricière. Car, c’est pratiquement le seul point d’eau qui n’est pas touché par les produits hautement toxiques des orpailleurs illégaux.
Mamadou TOGOLA, envoyé spécial à Loulo