SanDI est un projet du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) qui intervient dans le domaine du développement de la santé numérique au Mali. Les résultats de sa première phase ont été présentés aux autorités sanitaires du pays le jeudi dernier dans un hôtel de la place.
La cérémonie était présidée par le chef de cabinet du ministère de la Santé et du Développement Social Dr Ahmed Baba, représentant Mme le ministre dudit département. Pour lui, le projet SanDI cadre parfaitement avec les priorités du département de la santé et du Développement Social. ‘’ Les réformes du système de santé au Mali comme : La réforme de la santé communautaire, le RAMU (Régime d’Assistance Maladie Universelle) donc pour atteindre de ces objectifs, nous devons faire recours aux potentialités de la santé digitale pour l’offre des soins, la qualité des soins et le système d’information sanitaire’’, a-t-il affirmé. Il ajoute qu’au niveau institutionnel, SanDI a également renforcé les capacités de l’ANTIM et a mis en place la plateforme nationale de coordination de santé numérique SanDI a également travaillé sur le plan stratégique santé numérique et a appuyé les ateliers de réflexion sur l’harmonisation des systèmes d’information sanitaire et social.
Concernant les résultats de cette première phase, Dr Ahmed Baba a signalé qu’ils ont été remarquables. ‘’ Dans les 21 centres de santé communautaires et les sept (7) centres de santé de référence choisis, tous les équipements sont disponibles. Des panneaux solaires ont été installés pour soutenir l’utilisation des technologies numériques de santé dans le cadre du projet SanDI.
Pour la formation des professionnels de santé, le chef de cabinet du département de la santé a évoqué que des programmes de formation ont été mis en place pour les aider à utiliser les nouveaux outils et technologies numériques de santé. ‘’ Des lunettes intelligentes ont été aussi déployées pour faire de la télémédecine, permettant aux travailleurs de santé dans les zones reculées et les zones de conflits de servir les populations avec efficacité et efficience’’, a-t-il poursuivi.
Selon le représentant résident du PNUD au Mali, Yahya Ba, le projet SanDI est une initiative conjointe (PNUD, OMS, PAM, UNICEF et de l’Université de Sherbrooke) qui contribue aux efforts du gouvernement malien en cours, notamment le cadre de coopération pour le développement durable des Nations Unies (UNSDCF) et le cadre de programmation conjoint des Nations Unies pour la réponse COVID-19 au Mali. ‘’ Grâce à la disponibilité des sources d’énergies renouvelables, le projet a : Informatisé 7 hôpitaux de districts (centres de santé de références) et 21 centres de santé communautaires dans le but d’améliorer l’offre de la qualité des soins et les évacuations sanitaires dans les districts sanitaires de Kayes, Kolokani, Sikasso, Barouéli, Mopti, Bandiangara et la commune ; mise à disposition des équipements de télémédecine dans les districts sanitaires pour faciliter en toute période de l’année une prise en charge de qualité ; formé 400 agents de santé dont 30% de femmes sur la santé numérique, la prévention et le contrôle des infections et la maintenance préventive des équipements informatiques et solaires ; appuyé un réseau de 60 associations féminines sur les AGR en lien avec les énergies renouvelables ; renforcé l’infrastructure centrale de la télémédecine ; mise en place de la plateforme nationale de coordination de santé numérique, pour permettre des synergies entre les différents acteurs du domaine ; démarré des réflexions sur les aspects éthiques de la santé numérique et élaboré un plan stratégique santé numérique (avec appui de l’UNICEF).
Pour le représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé, Dr José Corréla, la santé numérique ou l’utilisation des technologies numériques pour la santé est devenue un domaine de pratique important pour l’utilisation des formes courantes et novatrices des technologies de l’information et de la communication (TIC) pour répondre aux besoins sanitaires.
Diakaridia Sanogo