Conscient que la mine d’or ne peut pas employer tout le monde et qu’une mine n’est guère éternelle, la société minière Randgold s’est engagée dans un vaste programme agrobusiness. Cette initiative, dans la zone de Loulo, qui rentre dans le cadre de la responsabilité sociétale de l’entreprise, vise à booster l’économie des villages environnants de la mine d’or.
À quelques kilomètres de la mine d’or de Loulo, Randgold a ouvert un impressionnant Centre agrobusiness, à Sakolo. Ce projet a pour objectif d’apprendre aux populations locales des savoir-faire, pour faire face au problème d’emploi et à approvisionner les villages environnants en produits alimentaires de première nécessité.
À l’occasion du conseil d’administration de la société, tenu ce mardi 22 janvier 2019, les journalistes, sous la conduite du chargé à la communication, Youssouf ONGOIBA, ont pu visiter ledit Centre agrobusiness.
Ce projet est mis en œuvre en collaboration avec le GIZ avec l’assistance d’un spécialiste du Centre Soughai du Bénin. L’objectif est d’aller vers une véritable agropole d’ici à la fermeture de la mine, nous indique-t-on. Actuellement, le centre accueille la troisième promotion des apprenants qui sont formés à diverses activités génératrices de revenus. Il accueille des jeunes venant de toutes les localités de la région de Kayes. En plus de la formation théorique, les jeunes suivent des stages pratiques dans l’enceinte du centre.
Sur le site, il est pratiqué plusieurs activités pour apprendre aux jeunes les techniques d’agrobusiness. Dans ce centre agrobusiness, qui entend implémenter l’exemple du Centre Songhai du Bénin, connu sur le plan international, les jeunes sont formés à l’agriculture, au maraichage, à la pisciculture, à l’élevage… L’objectif étant de les orienter vers l’entreprenariat pour favoriser leur installation dans leurs localités respectives.
Les responsables du Centre ont expliqué que les apprenants sont formés aux techniques d’agriculture sans utilisation de produits chimiques. Pour se faire, le Centre s’est fait sien, cette maxime de Antoine Laurent LAVOISIER qui dit : ‘’Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme’’.
Évoquant les actions de la société dans le domaine du développement communautaire, le directeur général du complexe Loulo-Gounkoto, Tahirou BALLO, a affirmé que sur le plan de l’Éducation, 19 écoles ont été construites avec 5 000 élèves contre 500 avant la mine ; 78 élèves locaux ont bénéficié de bourse d’excellence. Selon lui, l’objectif ‘’un village une école ‘’ est une réalité dans la localité d’implantation de la mine. Mieux, des journées portes ouvertes sont organisées à l’intention des élèves.
Dans le domaine de l’eau potable, il a noté que 57 forages et 4 systèmes d’adduction sommaires d’eau ont été construits ; une analyse régulière de la qualité des eaux avec des sessions annuelles de restitution dans les villages et la mise en place des comités de gestion.
En ce qui concerne la sécurité alimentaire, Tahirou BALLO a évoqué la mise en place du projet agrobusiness ; la construction de 5 barrages ; 4× 1 ha de jardins construits pour les femmes de la localité ; des dons annuels d’intrants agricoles.
Par rapport à la santé, le directeur de la mine a informé de la construction de 3 centres avancés ; l’élargissement du programme de lutte contre le palu dans les villages ; le renforcement du programme de lutte contre le VIH Sida et l’assistance aux campagnes de vaccination.
Il a également salué l’approbation du projet agrobusiness de Morila par le gouvernement du Mali avec pour objectif de préparer l’après-fermeture de cette mine.
PAR MODIBO KONE
Source: info-matin.