Le Complexe minier Loulo-Gounkota a tenu, avant-hier mardi, à Loulo dans le cercle de Kéniéba, son conseil d’administration sous la présidence du Président directeur général de Barrick, Mark BRISTOW. C’était en présence des membres du conseil d’administration. Au cours d’une conférence de presse, qui a suivi le conseil, les responsables de la société ont présenté les résultats engrangés et ont fait la lumière sur les projets en cours.
À l’issue du conseil d’administration, il ressort que le complexe Loulo-Gounkoto au Mali a enregistré une quatrième amélioration trimestrielle consécutive de sa production d’or, malgré un arrêt de travail illégal qui lui a fait manquer l’objectif de production de 690 000 onces d’or pour l’année entière, soit 4 %. En plus de cela, 2018 a été une année de production record pour plus de 5 millions de tonnes traitées à une teneur proche de celle de la réserve du complexe.
Selon le Président directeur général de Barrick, Mark BRISTOW, le complexe Loulo-Gounkoto, qui figure parmi les actifs de premier rang du groupe Barrick-Randgold récemment fusionné, continue d’investir dans son avenir en explorant des réserves supplémentaires et en procédant à la mise à niveau de l’usine et de l’équipement.
M. BRISTOW a expliqué qu’une évaluation économique préliminaire du puits à ciel ouvert de Loulo 3 et le projet de mine souterraine a été achevée et que les forages continuent pour étendre la zone de minéralisation à haute teneur située au sud du gisement de Yaléa. Aussi, ajoute-t-il, l’exploration de la structure de Faraba sur le permis de Gounkoto a montré un potentiel d’extension et de combinaison de plusieurs zones de minéralisation.
Pour le PDG de Barrick, la poursuite de la croissance rentable de Loulo-Gounkoto est un brillant exemple de ce qui pourrait être réalisé grâce à un véritable partenariat entre les investisseurs, les gestionnaires et les gouvernements. Il a souligné que le complexe a continué d’améliorer sa sécurité et sa gestion de l’environnement et a obtenu la nouvelle version de la certification environnementale ISO 14OO1, tout en conservant son certificat de santé et de sécurité OHSAS 18001.
Le PDG a rappelé que Randgold, qui est une compagnie minière africaine, est rentrée dans une fusion de transaction avec Barrick pour devenir l’une des plus grosses sociétés d’exploitation.
« C’est ce dont l’Afrique a besoin. La plupart du temps, les gens font des fusions pour quitter l’Afrique, mais cette fusion permettra au continent d’avoir beaucoup plus en termes d’investissements. Il y aura beaucoup de mines et beaucoup d’opportunités en Afrique », a rassuré Mark BRISTOW.
Pour lui, le message le plus important, c’est qu’il est prouvé que l’Afrique est capable de faire mieux, comme l’attestent les performances de sa compagnie qui est purement africaine.
« Randgold a commencé au Mali, il y a 25 ans. Avec cette fusion, la compagnie a 5 des 10 grosses mines d’or au monde, dont Loulo-Gounkoto », s’est félicité le PDG Marck BRISTOW.
Selon lui, l’année 2018 a été une bonne année, mais aurait été plus meilleure s’il n’y avait pas eu des troubles liés à des grèves illégales. Face à cette situation, le PDG a recommandé que la direction et les travailleurs s’engagent davantage à rester toujours une équipe en asseyant pour trouver des solutions aux points de désaccord.
Il a soutenu que l’industrie minière malienne a besoin de beaucoup plus d’investisseurs. M. BRISTOW a rassuré que sa compagnie minière renforcera son investissement en travaillant en partenariat avec l’État pour découvrir d’autres gisements. Il a rappelé qu’après la mine de Fékola, il n’y’a pas encore eu une autre découverte intéressante au Mali. Pour cela, il a jugé nécessaire d’investir plus pour faire d’autres découvertes.
Dans la présentation, l’on retient que la compagnie minière met beaucoup l’accent sur le développement de talents des nationaux. Pour preuve, le Directeur général du complexe Loulo-Gounkoto, Tahirou BALLO, a affirmé que sur le nombre total des employés qui s’élève à 4 393 personnes, il y a 4 214 nationaux, soit 96 % et 179 expatriés, soit 4 %.
Comme difficultés, M. BALLO a évoqué l’invasion des permis et des zones minières ; l’utilisation des pelles et des camions ; les travaux de dragage de la rivière ; les manques à gagner pour la société et pour l’État ; les dégâts environnementaux majeurs, l’envasement et la contamination des cours d’eau ; l’utilisation des produits chimiques dangereux ; les problèmes de sécurité ; l’abandon scolaire et le travail des enfants, les problèmes de santé…
Comme solutions, la société propose la création de sources alternatives d’emploi (agro-business) ; réunir tous les acteurs clés, y compris l’État pour traiter le problème ; créer des couloirs dédiés à l’orpaillage ; renforcer la communication continue avec les autorités.
PAR MODIBO KONÉ
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Source: info-matin