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Destruction d’un drone malien à Tinzaouatène : Le Mali saisit officiellement le Conseil de sécurité de l’ONU et dénonce une agression algérienne préméditée

Dans une démarche diplomatique ferme et sans équivoque, la République du Mali a officiellement porté plainte auprès du Conseil de sécurité des Nations Unies contre ce qu’elle qualifie d’« action hostile préméditée » du régime algérien, après la destruction d’un drone des Forces Armées Maliennes dans le secteur stratégique de Tinzaouatène, région de Kidal.

Bamada.net-Cette accusation grave a été formalisée par le biais d’une correspondance officielle émanant de la Mission permanente du Mali auprès des Nations Unies, en date du 7 avril 2025, signée par l’Ambassadeur Représentant permanent, Issa Konfourou.

Une attaque ciblée contre la souveraineté du Mali

Le courrier diplomatique adressé à l’ONU rappelle le contenu du Communiqué n°073 du Gouvernement de Transition du 6 avril 2025, qui condamne avec vigueur la destruction d’un drone de reconnaissance malien dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025, alors que celui-ci effectuait une mission dans le strict cadre de la surveillance du territoire national.

Selon le Gouvernement malien, cette attaque n’est ni un accident ni une bavure, mais plutôt un acte délibéré d’agression, imputé directement au régime d’Alger. Le drone, immatriculé TZ_98D, a été abattu dans la zone de Tinzaouatène, à proximité immédiate de la frontière algérienne, où les tensions sont croissantes depuis plusieurs mois.

L’Algérie dans le viseur de Bamako

Ce n’est pas la première fois que les relations entre Bamako et Alger se dégradent, mais la gravité de l’incident aérien, couplée à la réponse judiciaire et diplomatique du Mali, fait franchir un nouveau seuil à cette crise. En effet, les autorités de transition maliennes accusent l’Algérie d’ingérence systématique dans les affaires internes du Mali, notamment en entretenant des liens ambigus avec certains groupes armés opérant dans la région de Kidal.

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Cette accusation s’inscrit dans un contexte déjà explosif, où les actions du Gouvernement malien de transition sont guidées par une volonté affirmée de récupérer l’intégralité de son territoire national, y compris les zones longtemps occupées ou disputées dans le septentrion.

Une saisine formelle du Conseil de sécurité

Dans sa lettre officielle à l’ONU, l’Ambassadeur Issa Konfourou demande à ce que le communiqué gouvernemental ainsi que ses annexes soient portés à l’attention de l’ensemble des membres du Conseil de sécurité et publiés comme documents officiels. Cette démarche vise à internationaliser le dossier et à exposer au monde la situation de provocation que subit le Mali.

Le texte insiste sur la nécessité de reconnaissance internationale du droit du Mali à défendre son intégrité territoriale et sa souveraineté, dans un climat géopolitique où les alliances traditionnelles sont remises en cause.

Une procédure judiciaire en parallèle au niveau national

Parallèlement à la voie diplomatique, la justice malienne a ouvert une information judiciaire au Pôle spécialisé de lutte contre le terrorisme. Cette procédure vise à poursuivre les auteurs, coauteurs et complices de l’attaque, sur la base d’accusations telles que l’association de malfaiteurs, les actes de terrorisme, la détention illégale d’armes de guerre, le financement du terrorisme et la complicité.

Ce double front judiciaire et diplomatique démontre que Bamako n’entend plus rester silencieux face aux menaces récurrentes à sa stabilité, qu’elles soient internes ou transfrontalières.

Un tournant stratégique dans la posture malienne

Cette affaire marque un changement d’approche de la part du Mali sur la scène internationale. Fini le temps du silence ou des conciliations à sens unique. Le Mali, sous la conduite des autorités de transition et des Forces Armées Maliennes (FAMa), entend désormais nommer les agresseurs, les dénoncer et engager la riposte adéquate dans les cadres légaux internationaux.

L’appui de ses partenaires au sein de la Confédération des États du Sahel (AES) — notamment le Burkina Faso et le Niger — renforce cette dynamique de solidarité stratégique régionale. Cette affaire pourrait bien être le prélude à un réalignement plus profond des équilibres géopolitiques dans la bande sahélienne.

Conclusion : Une diplomatie offensive au service de la souveraineté

À travers cette saisine de l’ONU, le Mali pose un acte fort de diplomatie offensive, rappelant au monde que son territoire, sa sécurité et sa souveraineté ne sont pas négociables. L’attaque contre le drone malien n’est pas un simple incident technique, mais une atteinte directe à l’indépendance du pays. Et cette fois, le silence n’est pas une option.

Bamada.net continuera de suivre de près les développements de cette affaire sur les plans diplomatique, judiciaire et sécuritaire, et informera ses lecteurs de chaque étape significative dans cette lutte pour la dignité et la souveraineté du peuple malien.

 

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Mousa Keita

 

Source: Bamada.net

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