Après près de cinq mois de lutte démocratique et républicaine, le temps a finalement donné raison au peuple. Cette histoire d’émeute a commencé le 19 décembre 2018 pour ainsi prendre fin le 11 avril 2019. Date à laquelle, l’armée soudanaise a décidé de mettre un terme au pouvoir de la présidence que détenait le dorénavant bénéficiaire du titre de l’ancien président du pays, Oumar El-Béchir. De ce fait, une double peine risque d’être réservée à Béchir vu les tendances actuelles du pays.
Au pouvoir depuis les années 1989, il a fallu attendre l’incontournable jeudi 11 avril 2019 pour fermer la page du règne de l’ex-président soudanais, Oumar El-Béchir. Il s’agit d’une arrestation rendue possible grâce à l’armée nationale du pays suite à un soulèvement populaire que le peuple avait enclenché depuis le 19 décembre 2018 via lequel il demandait la démission pure et simple de Béchir. Dans sa publication du samedi, on pouvait comprendre à travers nos confrères de « Mikado FM » le communiqué de Human Rights Watch dans lequel, il était question d’extrader Béchir vers la Cour Pénale Internationale (CPI). Et pour cause, explique cette structure : « Les victimes les plus graves des crimes commis au Darfour ne devraient pas attendre davantage. La destitution du président Oumar El-Béchir qui est au pouvoir depuis 30 ans, constitue pour le Soudan une occasion unique de placer le respect des droits humains et de l’État de droit au centre de son processus transitoire ». De sa part, la directrice adjointe de la division Afrique Human Rights Watch, Jehanne Henry, s’exprimait comme ainsi stipulé : « Cet important événement renforce l’obligation des autorités de mettre fin aux violations flagrantes des droits humains dont tant des Soudanais ont souffert au cours des trois dernières années ». À retenir que la CPI avait émis deux mandats d’arrêt contre Béchir quand il était au pouvoir en 2009 puis en 2010 pour crime de guerre et crime contre l’humanité et pour génocide. Comme diffusé par nos confrères de la « Mikado », le mandat d’arrêt pour le Darfour demeure toujours en cours dans cette situation.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays