La caque sent toujours le hareng, dit-on. Quand on parle de mercenaires dans la sous-région ouest africaine, le doigt accusateur est toujours porté sur Alassane Dramane Ouattara, le président ivoirien. Il les recrute, les forme et les utilise à des fins personnelles, depuis les années 1990. Et en 2011, il est parvenu à réaliser son rêve d’accéder à la tête de l’État ivoirien, avec l’appui des mercenaires français de la Licorne, sous couvert de l’ONU, à la faveur d’élections frauduleuses certifiées par une certaine communauté dite internationale. Il n’est pas surprenant que son nom soit cité dans une affaire de mercenaires au Mali. D’autant plus que depuis 2012, avec la complicité de certains leaders politiques maliens, il avait élaboré un plan d’attaque de notre pays pour le débarrasser des auteurs du coup d’État du 22 mars 2012.
Les autorités maliennes viennent de sauver notre pays d’un autre complot savamment préparé depuis Abidjan, la capitale ivoirienne, par le chef de l’État ivoirien, Alassane Dramane Ouattara dit ADDO. En effet, dans le cadre des opérations des Éléments nationaux de soutien (NSE), il avait, à l’insu du gouvernement de la transition, envoyé un contingent de soldats ivoiriens, au nombre de quarante-neuf (49), au Mali. À leur descente d’avion à l’aéroport international Président Modibo Keïta Bamako-Sénou, dimanche 10 juillet 2022, ils ont été arrêtés et soumis à un interrogatoire.
Dans un communiqué lu par le colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement de la transition, sur les antennes de l’ORTM, les autorités maliennes ont estimé que les quarante-neuf (49) soldats ivoiriens se trouvaient illégalement sur le sol malien.
Selon le porte-parole, ils ont justifié leur présence dans le pays en fournissant quatre versions différentes. À savoir, la mission confidentielle, la rotation dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), la sécurisation de la base logistique de la compagnie aérienne ‘‘Sahelian Aviation Services’’ et la protection du contingent allemand.
Malheureusement, les dieux n’étaient pas ce jour avec le patron des mercenaires de l’Afrique de l’Ouest, Alassane Dramane Ouattara, le président ivoirien. Après vérification auprès de la MINUSMA qui a indiqué qu’elle n’avait pas de rotation prévue, le 10 juillet 2022 et auprès des Forces de défense et de sécurité ivoiriennes qui ont affirmé qu’elles ignoraient tout de la présence des militaires ivoiriens interpellés, les autorités maliennes de la transition les considèrent comme des mercenaires. Selon le communiqué, ils seront mis à la disposition de la justice. Et depuis, c’est la panique chez ADDO, le chef des mercenaires de la sous- région. Il a produit des communiqués de menace demandant la libération de ses mercenaires arrêtés au Mali.
Arrivé au pouvoir avec le soutien des mercenaires français de la Licorne, sous couvert de l’Organisation des Nations unies (ONU) et d’autres recrutés dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest pour alimenter la rébellion contre le pouvoir du président Laurent Gbagbo, ADDO ne croit qu’à la force armée pour renverser l’ordre. Il a fait recours à des mercenaires libériens, serra léonais pour renverser le président Henri Konan Bédié, en décembre 1999. Et en octobre 2014, ses mercenaire français ont exfiltré le président burkinabé, Blaise Compaoré, échappant à un lynchage populaire. Pour ce qui est de notre pays, il n’est pas à sa première tentative d’envoi de mercenaires au Mali.
En 2012, le président Amadou Toumani Touré (ATT) a été chassé de Koulouba par le capitaine Amadou Haya Sanogo et ses hommes. La soit- disant communauté internationale intervient et réclame le retour à l’ordre constitutionnel. Et pour faire plaire à ses parrains occidentaux qui l’ont aidé à prendre le pouvoir dans le sang (300 000 morts), il prend la tête d’une coalition anti- Mali. Ainsi, avec l’accord de certains hommes politiques maliens, il a planifié un plan de déstabilisation du Mali. Ils avaient, dans un premier temps, décidé de mettre le Mali sous embargo et dans un second temps d’envoyer des mercenaires pour chasser la junte d’alors. Malheureusement pour eux, ils ont échoué sur toute la ligne. Des mercenaires d’ADDO ont été arrêtés par les militaires au pouvoir, en 2012.
Rebelote en 2020. Les militaires parachèvent le soulèvement populaire du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), le 20 août 2020. Le président Ouattara a réussi, à travers la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) instrumentalisée par Emmanuel Macron, le président français, à imposer un embargo illégal, illégitime et inhumain contre notre pays, le 9 janvier 2022. Durant six (06) mois, le courage, la détermination et la résilience du peuple malien ont eu raison de l’embargo, décrété en violation de toutes les conventions internationales, qui devait crouler la transition militaire au bout deux (02) semaines (analyses de leurs spécialistes). L’effet contraire n’étant produit, toute honte bue, les mandibules africaines de la Françafrique ont levé l’embargo, le dimanche 3 juillet 2022. Un autre échec pour le président ivoirien, financier des mercenaires de l’Afrique de l’Ouest, dans sa tentative de déstabiliser le Mali.
Ayant plusieurs cordes à son arc, il se tourne vers ses mercenaires qu’il a recrutés, depuis les années 1990, pour mettre la Côte d’Ivoire à feu et à sang, afin d’y accéder au pouvoir. Et grâce à l’appui des mercenaires français et d’autres nationalités (burkinabé) ouest- africaines, il parvient à gagner la présidentielle dans des conditions douteuses. Il pensait faire la même chose au Mali. Et son plan machiavélique de déstabilisation de notre pays a été découvert par les autorités maliennes de la transition, le 10 juillet. Ces mercenaires au nombre de quarante-neuf (49) ont été arrêtés avec des armes de guerre et des munitions à l’aéroport international Président Modibo Keïta Bamako- Sénou, mettant à l’eau son plan. Leur arrestation a ainsi démasqué Alassane Dramane Ouattara, le parton des mercenaires de l’Afrique de l’Ouest.
Comme on le dit «la caque sent toujours le hareng». Et Alassane Dramane Ouattara (ADDO) ne pourra jamais se blanchir de cette affaire pour avoir utilisé les mercenaires, afin d’arriver à ses fins.
Yoro SOW