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Dessous des tensions interethniques au centre du Mali : Des assoiffés du pouvoir qui font alliance avec le diable

La crise multidimensionnelle du Mali est aujourd’hui marquée par des affrontements interethniques qui s’exacerbent dans la région de Mopti depuis que le gouvernement a pris la décision de lancer le processus de mise en œuvre du programme de sécurisation du centre. On assiste à des manœuvres  des ennemis de la paix, issus de la classe politique et de l’étranger, qui ont l’habitude de faire couler du sang pour leur satisfaction assassine.

Aujourd’hui, les bourreaux du Mali ont tout fait pour créer une tension entre quelques groupes de peuhls et de dogons qui vivais pourtant dans une fraternité solide. Les derniers affrontements entre eux ont fait plus de 25 morts. Le constat amer est que des armes lourdes de guerre ont été utilisées dans ce conflit fratricide. Le gouvernement a annoncé qu’il mettra tout en œuvre pour un retour de la paix. Mais il est nécessaire d’identifier les commanditaires, autrement dit les pourvoyeurs d’armes et d’argents qui se servent du sang comme moyen d’accéder au pouvoir. Cette stratégie macabre est bien connue. Elle est pratiquée depuis l’avènement de la démocratie au Mali. Mais elle devient encore plus dangereuse depuis le putsch de 2012 qui est intervenu dans un contexte politique très chaotique. Certains assoiffés du pouvoir ont dévoilé au grand jour leurs vilains caractères en utilisant des actions de déstabilisation, de punition et de démonstration de force. Ils ont passé par toutes les formes d’intimidation pour forcer la population à les suivre. On se rappelle les demandes de sanctions internationales contre les pays, les affrontements entre bérets verts et bérets rouges, les armes lourdes de guerre qui circulaient à Bamako pour prendre le pouvoir aux mutins tandis que les régions du nord étaient entièrement occupées. Aujourd’hui, ces mêmes hommes politiques sanguinaires dirigent les mêmes armadas vers la région de Mopti. Le but est de créer un nouveau brasier sur une autre dimension pour en tirer profit. Puisque l’insécurité sera le thème phare de la campagne présidentielle de 2018, les adeptes de Machiavel pensent qu’il faut rendre la situation plus chaotique pour battre IBK. C’est tout ce qui les préoccupe. D’ailleurs dans des entretiens accordés à des médias étrangers, certains d’entre eux se sont déjà affichés sur cette voie.

La situation au centre du Mali est plus compliquée que ce qu’on imagine. On se trouve face à une alliance entre des assoiffés du pouvoir et des ennemis extérieurs. Plusieurs hommes politiques maliens ont choisi vite de s’engouffrer dans la brèche ouverte par la France et certaines organisations internationales qui procèdent habituellement par la division ethnique partout où elles sont présentes dans le cadre des crises sécuritaires. L’année dernière, les autorités françaises ont crié partout qu’il y avait un présumé « problème peuhl » au centre du Mali. Après la concentration de la MUNUSMA qui a accéléré les tensions, elles sont aujourd’hui aidées dans leur stratégie par des prétendants au pouvoir qui distribuent armes et sous pour diviser les populations.

Issa Santara

 

Source:  Ciwara Info

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