Trois vaccinateurs antipolio ont été tués au Pakistan. Les deux premiers ont péri dans l’incendie d’un établissement de santé.
La dernière victime en date, une vaccinatrice, a été tuée par balle jeudi dans la province du Baloutchistan, dans le sud-ouest du pays.
Ces faits ont été suscité par des rumeurs lancées par des vidéo montrant des enfants s’évanouir afin de faire croire que le vaccin antipolio était nocif.
Plus tôt cette semaine, dans des incidents distincts, deux policiers ont été tués alors qu’ils escortaient des équipes de vaccination.
Mardi et mercredi, une vingtaine de personnes ont été arrêtées.
Elles sont accusées d’avoir diffusé les fausses informations sur le caractère nocif du vaccin.
Aucun groupe n’a revendiqué la responsabilité de ces violences.
Mais des extrémistes, dont les talibans pakistanais, ont par le passé attaqué des équipes de vaccinateurs contre la polio, provoquant la mort de plus de 100 personnes depuis décembre 2012.
Les autorités pakistanaises ont demandé aux équipes de vaccinateurs d’être “vigilantes” du fait de cette flambée de violences.
Une suspicion persistante
Lundi, quelque 25 000 enfants avaient été transportés d’urgence dans des hôpitaux du Nord-Ouest après de fausses rumeurs ayant fait état de réactions à un vaccin contre la poliomyélite.
La suspicion persistante à l’égard du vaccin contre la polio au Pakistan a été nourrie par des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux pour dénoncer cette vaccination.
Elle s’est accrue durant ces dernières années depuis que les services de renseignement américains ont organisé une fausse campagne de vaccination pour retrouver le chef d’Al-Qaïda, Oussama ben Laden, tué en 2011 par des forces américaines dans la ville pakistanaise d’Abbottabad.
BBC