L’objectif de cette guerre au Sahel est très clair : lutter contre la Chine et permettre à la France et son allié américain de maintenir leur présence dans nos pays. C’est cela que visent ces opérations néocolonialistes ! Et vous verrez, quand l’opération sera terminée, la France conservera, bien entendu, des bases militaires dans tous les pays du Sahel. Ces bases serviront aussi aux Américains et, en même temps, parce que cela se passe toujours comme ça, des sociétés occidentales mettront la main sur des contrats juteux qui priveront, de nouveau, les pays du Sahel recolonisés de leurs richesses et de leurs matières premières.
Vous n’êtes pas sans savoir que le groupe Total, qui est parmi les plus grands réseaux politico-affairistes français, s’est royalement implanté au Mali, une terre nouvellement conquise et pourtant notre pays est classé dans la zone rouge par les ressortissants occidentaux, notamment français. Tous les engins lourds, les chars, les blindés et véhicules de la Minusma et de Barkhane se ravitaillent en carburant et sont entretenus dans les stations Total.
Outre le refus de délivrer des carnets de tickets d’essence à l’administration malienne et aux particuliers pour, dit-on, échanger les tickets d’essence contre l’argent liquide, les travailleurs maliens de cette société ont-ils un contrat en bonne et due forme? Sont-ils bien payés? Sont-ils inscrits à l’Inps? Les impôts et taxes sont-ils régulièrement payés à l’Etat malien ? Du coup, il faut tout simplement reconnaître que la guerre au Mali profite bien à la France qui fait un bon business. Qui dit que la guerre ne rapporte rien? Allez contrôler les caisses du Groupe Total à Bamako.
Combien cette guerre rapporte à la France ? Combien de sociétés ou d’entreprises françaises parties en faillite ont élu domicile dans notre pays ? Savez-vous que c’est le Groupe Bouygues qui a le monopole des grands travaux (routes et mines)? Le Groupe Bolloré dispose de la Sonatam et de la SDV (transports et logistique). Castel s’occupe des boissons. Voilà ce qu’il faut pour la France pour se maintenir au Mali au nom de la lutte contre le terrorisme. Ainsi, tout soldat étranger qui meurt dans cette guerre économique de la France déguisée sous la dénomination de guerre contre le terrorisme n’est pas mort pour le Mali.
Sambou Sissoko
Le Démocrate