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« Dés la guérison de ma jambe, je reprendrai mes travaux de champ »

Au nord du pays, le conflit armé et la criminalité pèsent lourdement sur la vie des populations civiles. Dans un tel contexte, l’accès aux soins de santé de¬meure capital, pour Assouman et tant d’autres blessés pris en charge par le CICR.

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Assouman Ag Bilal est agriculteur à Ande­ramboukane, un village situé dans la région de Gao au nord du Mali. Chaque semaine, il se rend au marché pour y vendre ses ré­coltes et se ravitailler. Un jour de juillet 2015, alors que la plupart des commerçants plient bagages pour rentrer à la maison, quatre hommes armés font irruption dans le marché et commencent à tirer en l’air. Dans la panique, Assouman reçoit une balle dans la jambe et se fait voler ses recettes du jour par les assaillants. Grièvement blessé, il est transporté par un travailleur humani­taire jusqu’au centre de santé le plus proche à Ménaka (à une centaine de kilomètres) où sa fracture est stabilisée.

Le lendemain, il est évacué par une ambu­lance de la même organisation humanitaire à l’hôpital régional de Gao, situé à 325 km, où l’équipe médicale du CICR l’accueille et le prend en charge. « J’étais désespéré, mais depuis mon arrivée dans cet hôpital, ça va mieux, l’espoir est revenu », dit Assouman qui attend impatiemment sa guérison.

« J’ai hâte de rentrer chez moi dans quelques se­maines pour reprendre ma vie d’agriculteur et subvenir aux besoins de ma famille », poursuit-il, pendant une séance de réédu­cation physique sous la supervision d’un médecin du CICR. Assouman est cependant préoccupé par la dégradation constante des conditions de sécurité dans sa région. « Des hommes armés nous attaquent tout le temps, ils nous tendent des embuscades sur les routes, jusque dans nos villages », dit-il le visage fermé. « Il faut que la sécurité revienne ! ».

Les populations au nord du Mali, déjà du­rement frappées par des conditions clima­tiques rudes, doivent faire face à la violence quotidienne et aux conséquences huma­nitaires qu’entraîne le conflit armé dans la région. A travers ses équipes médicales à l’hôpital de Gao et au centre de santé de référence de Kidal, le CICR est en mesure de fournir des soins vitaux à de nombreuses personnes, comme Assouman. « Nous re­cevons régulièrement des blessés avec des traumatismes variés », explique Abdoulaye Aziz Touré, chirurgien du CICR à l’hôpital de Gao. « Certains ont été blessés par balles, lors de braquages sur les grands axes rou­tiers ou dans les marchés. D’autres sont vic­times de mines ou d’engins explosifs ».

Lors des derniers combats entre groupes armés à Tabankort, puis à Anefis en août 2015, 49 blessés ont été pris en charge par les équipes médicales du CICR à Gao et Ki­dal. « Nous avons parfois travaillé jusque très tard dans la nuit, car les patients arri­vaient à toute heure. Certains parmi eux étaient blessés par balles et nécessitaient une prise en charge d’urgence » explique le docteur Touré. « C’était physiquement très éprouvant, mais nous étions très engagés, malgré les conditions difficiles ».

 

Afin de faciliter l’accès des populations du nord du Mali aux soins de santé de quali­té, le CICR apporte un appui substantiel à plusieurs structures médicales, notamment les centres de santé communautaires de Ber(Tombouctou) et d’Intilit (Gao), les centres de santé de référence de Kidal et de Bourem (Gao), ainsi que l’hôpital de Gao.

« Notre fournissons des médicaments et des consommables, nous soutenons le personnel soignant avec des séances de formation et un suivi régulier. Les patients les plus vulnérables sont pris en charge gra­tuitement », conclut Catherine de Patoul, coordinatrice du programme santé du CICR au Mali.

Source: CICR

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