Le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré a animé une conférence de presse, le jeudi 15 avril dernier, pour appeler les consommateurs de l’énergie électrique au calme, face aux délestages sauvages qui ont cours en ce moment dans notre pays.
Selon le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, si on veut remettre l’énergie du Mali à niveau, aujourd’hui, et faire en sorte que la population malienne ne connaisse pas de délestage, il nous faut investir 2 300 milliards de FCFA dans les infrastructures. Le gouvernement a recours aux prestataires privés qui produisent de l’énergie pour la vendre à EDM S.A. « le gouvernement fait des efforts pour réaliser des ouvrages d’électricité afin de combler le besoin. Il s’agit du développement de l’énergie solaire avec la construction d’un parc solaire de 100 mégawatt à Sirakoro, de 56 mégawatt hydroélectrique à Koulikoro. Nous sommes entrain de mobiliser des ressources pour construire 3 nouveaux barrages sur le fleuve Niger », indique le ministre de l’énergie, avant d’ajouter que les pourparlers sont en cours avec l’OMVS pour accélérer les travaux du barrage de Gouina.
Le ministre Traoré indique que les coupures intempestives d’électricité sont dues à la réduction de la fourniture des Mégas en provenance de la Côte d’Ivoire et les chaleurs ayant entrainées des pannes dans les installations de l’EDM S.A. « l’EDM a besoin de 400 mégawatts en cette période pour pouvoir répondre aux attentes de ses clients. Mais, l’énergie du Mali ne produit malheureusement que 300 mégawatts, et c’est ce qui explique en partie l’incapacité de la société à fournir de l’électricité à tous et au même moment » explique le ministre.
A noter que la société d’électricité n’a pas reçu d’investissement conséquent depuis 30 ans, à en croire le ministre, qui poursuit « on ne peut pas résoudre un tel problème en six mois », avant conclure que la dette de l’EDM s’élève à près de 400 milliards. C’est pourquoi il appelle les consommateurs au calme, afin de trouver une alternative à cette situation.
Falaye Sissoko
Source : Canard Déchaine