Le pays Dogon est-il en train de sombrer, à petit feu dans le chaos ? C’est l’inquiétude qui affecte nombre d’observateurs avisés avec les attaques récurrentes qui ont entraîné de nombreuses pertes en vies humaines, d’importants dégâts matériels et provoqué des déplacements forcés des populations de ladite contrée.
L’Association malienne pour la protection et la promotion de la culture Dogon «Ginna Dogon» en a tiré la sonnette d’alarmes et interpelle les plus hautes autorités en tant que porteuse des préoccupations grandissantes des populations en rapport avec une brusque recrudescence de l’insécurité en pleine campagne agricole. La situation va de mal en pire, relève-t-on, dans un communiqué en date du 23 juillet où la dégradation de l’environnement sécuritaire est illustrée par une succession d’événements tragiques et d’attaques barbares ayant entraîné de nombreuses pertes en vies humaines, d’importants dégâts matériels et provoqué des déplacements forcés des populations dans diverses localités du pays Dogon. Les villages de Amassagou, Dougara, Parou, Ogossagou, Simikanda, Ouo Djina, Djankoin viennent en effet de s’ajouter à la liste déjà si longue des contrées affectées par les violences meurtrières.
Tout en déplorant ces actes qu’elle juge inhumains et dignes d’une autre époque, Ginna Dogon invite le pouvoir central plus d’efforts dans la sécurisation des populations et de leurs biens, tout en dénonçant l’insuffisance et l’inefficacité des dispositifs sur le terrain pour ce faire.
La dégradation sécuritaire, selon le communiqué de Ginna Dogon, entrainera «une détresse humanitaire considérable» et pourrait saper la confiance de la population envers les autorités de transition.
Amidou Keita
Le Témoin