Les épreuves ont démarré hier, notamment sur les deux rives de la capitale où, les ministres de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ont ouvert les premières enveloppes contenant les sujets au choix de la rédaction
C’est parti, depuis hier, pour l’examen du Diplôme d’études fondamentales (DEF) qui s’achèvera demain. Le nouveau ministre de l’Éducation nationale, le Pr Doulaye Konaté, a donné le coup d’envoi officiel des épreuves dans la salle n° 2 de N’Tomi A à N’tomikorobougou sur la rive gauche. Dans l’établissement, les 250 candidats repartis entre 20 salles de classes sont encadrés par 20 surveillants.
C’est à 8 heures précises qu’il a ouvert la première enveloppe contenant des sujets de rédaction. Il y avait trois sujets au choix. Le premier était intitulé : «Tu as décidé d’embrasser un métier pour lequel tu sens se développer en toi une attirance presque irrésistible. Ton père te propose un choix différent du tien. Pour le convaincre de te laisser exercer celui que tu as choisi, tu lui adresses une lettre dans laquelle tu lui expliques les raisons et les avantages de ton choix. Fais-nous lire ta lettre».
«Au cours d’un voyage ou d’une promenade, tu as découvert un passage où les chants d’oiseaux et odeurs agréables des fleurs, le bruit de l’écoulement de l’eau sur les rochers, la diversité des animaux qui passaient dans une végétation luxuriante et le vent léger qui souffle sous un ciel clair, offrent un bel univers très animé. Décris-le», était le second. Enfin, le troisième sujet était libellé ainsi : «Tu es déclaré définitivement admis à l’examen du DEF. Pour l’obtention de ton attestation, tu adresses une demande au directeur du Centre d’animation pédagogique, dont relève ton école. Rédige ta demande». C’était les rois sujets au choix pour l’épreuve de rédaction.
Les épreuves ont démarré normalement. Toutes les dispositions ont été prises pour faire respecter les mesures barrières. Des masques de protection contre la Covid-19 ont été distribués aux candidats et aux surveillants pour circonscrire les risques de contamination ou de propagation du virus de la pandémie. On pouvait lire sur des calicots affichés sur les murs de l’établissement : «Coronavirus, se protéger et protéger les autres» ou «Les téléphones portables sont interdits dans la salle». À quelques encablures de cet établissement, le centre d’examen de «N’Tomi 2è cycle» accueille 60 candidats arabisants répartis entre 3 salles de classes et 6 surveillants.
Contrairement aux autres candidats, les sujets des arabisants sont écrits et traités en langue arabe. Aucune entrave au bon déroulement des épreuves n’a été observée. Au niveau du centre d’examen du Groupe scolaire «Sama Camara Dantioko» de Missira, un calme plat régnait. Mais une candidate semblant avoir de la peine à retrouver son centre d’examen, s’y promenait à la recherche de son nom. Face à cette situation ubuesque, la question qui vient à l’esprit est de savoir : pourquoi avoir attendu le jour de l’examen pour se situer ?
Le ministre de l’Éducation nationale a apaisé les candidats au DEF avant de leur prodiguer des conseils utiles. «L’examen n’est pas un piège. C’est comme une composition ordinaire», a-t-il indiqué. En outre, le Pr Doulaye Konaté a invité les postulants à rester sereins mais surtout détendus pour bien traiter les sujets dans lesquels ils seront évalués pendant l’examen.
«Pour le Mali, je me battrai de toutes mes forces pour l’égalité de chance entre élèves en général et entre candidats aux différents examens en particulier», a rassuré le ministre Konaté, avant de féliciter les enseignants pour avoir accepté d’évaluer les élèves. Le DEF programmé initialement pour le mois de septembre a été reporté. Âgée de 13 ans, Djènèbou Seydou Coulibaly explique qu’elle était prête à affronter l’examen à cette date parce qu’elle l’avait bien préparé avec ses amis.
Malheureusement avec les soubresauts intervenus entre-temps, celle qui fait partie des 239.456 candidats au DEF de cette année, répartis entre 1.832 centres d’examen, semble être démoralisée. Il faut aussi souligné que 19.190 enseignants ont été mobilisés pour surveiller les épreuves.
Sur la rive droite, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Amadou Keita, donnait lui aussi le coup d’envoi des épreuves du DEF. Depuis 7 heures 40mn, la délégation du ministre était présente dans l’enceinte du centre d’examen du Groupe scolaire 2è cycle de Baco-Djicoroni où, 300 candidats, répartis entre 10 salles de classes composent. Dans la cour de l’établissement, on pouvait facilement apercevoir des kits de lavage des mains au savon. Candidats et surveillants observaient aussi d’autres gestes barrières, notamment le port du masque et le respect de la distanciation sociale.
Le centre d’examen de Baco Djicoroni est l’un des 137 centres d’examen de l’Académie d’enseignement de la rive droite de Bamako où, 33.195 candidats sur lesquels 52,20% des filles, y compris pour l’option arabe, seront évalués dans ces centres. 300 éléments du maintien d’ordre veillent au grain pour le bon déroulement de l’examen. Ils assurent la sécurité des candidats et des 2.463 enseignants qui surveillent les épreuves au niveau de cette Académie d’enseignement.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a rappelé l’intérêt de cet examen. «L’enseignement fondamental est le fondement de notre système éducatif», a-t-il souligné. Il a aussi rappelé la nécessité de relever la qualité de l’enseignement dans cet ordre d’enseignement. Et le Pr Amadou Keita de saluer le respect des mesures barrières ainsi que les conditions de sécurité. Il s’est félicité de l’engagement des enseignants et des responsables des Académies à œuvrer à la réussite de l’organisation des épreuves.
Il a invité les candidats à ne compter que sur eux-mêmes parce que pour lui, seul le savoir peut leur permettre de se construire un avenir meilleur et participer au développement du pays. La directrice de l’Académie d’enseignement de la rive droite, Mme Touré Zahiatou, s’est réjouie du taux de participation des filles à la session de cette année. Selon elle, la Commune VI qui relève de son Académie compte le plus grand nombre des candidats au DEF, soit environ 59,66%.
Le président du centre d’examen de Baco-Djicoroni, Lamine Sissoko, a salué la présence du ministre qui, selon lui, est un signe d’encouragement. Le pédagogue a signalé que toutes les mesures ont été prises pour éviter la fraude. «Nous avons interdit les téléphones et autres objets susceptibles de favoriser la tricherie», a-t-il précisé, avant d’indiquer que les élèves qui fourniront un peu d’efforts pourront tirer leur épingle du jeu.
Dans la même journée, outre l’épreuve de rédaction, les candidats ont été évalués dans d’autres disciplines, notamment l’histoire-géo et la dictée/questions.
Sidi Y. WAGUÉ
Mohamed D.
DIAWARA
Source: L’Essor-Mali