Après le nouveau découpage administratif, des voix se sont élevées contre le “morcellement” de Niafunké. Une déclaration commune a été lue et remise par des manifestants à qui de droit.
En effet le vieux cercle d’Issa-ber (Niafunké), en réclamant son droit d’être érigé en région d’Issa-ber continue d’être morcelé puisque Niafunké était composé de 12 arrondissements en étant dans la région de Mopti. Mais en 1977, l’ordonnance n°77-44/CMLN du 12 juillet 1977 portant réorganisation territoriale et administrative de la République du Mali avait conduit à un morcellement de Niafunké.
Cette même ordonnance a créé une 7e région. Celle de Tombouctou. Ensuite Niafunké a été morcelé et rattaché à la région de Tombouctou avec 8 arrondissements en perdant 4 arrondissements (Sah, Youwarou, Ambiri, Gatie). C’est le vendredi 17 février lors d’une session extraordinaire du Conseil national de la transition (CNT) que la nouvelle est tombée.
De 8 communes, Niafunké se retrouve avec 2 communes (Soboundou et Soumpi) perdant ainsi les communes de Banikane, Dianké, Léré, Saraféré, Koumaïra et Ngorkou. Ce nouveau découpage a réduit territorialement Niafunké. Si ce genre de morcellement continue, Niafunké risquerait d’être une coquille vide.
Pour montrer leur mécontentement face à cette situation déplorable, la société civile en collaboration avec toutes les forces vives de Niafunké a voulu marcher pour dénoncer cette “injustice” dans la mesure où tous les critères socio-culturels, économiques, démographiques, géographiques et spatiaux sont favorables à Niafunké pour être érigé en région.
“Le rôle dans l’encadrement, l’accompagnement de la population dans ce processus, ce n’est pas de faire ce qui plaît aux populations pour qu’on parle bien de nous, mais de faire ce qui convient à l’avenir, de faire ce qui est durable et de dire aux gens ce qui est l’objectif recherché par le gouvernement. Et bien sûr, ce langage de vérité ne plaît pas toujours“, ont dénoncé les manifestants qui ont lu et remis une déclaration commune à qui de droit.
L’approche de ce nouveau découpage risque de se percuter sur la configuration des nouveaux cercles ou communes, car certains risques de ne pas accepter d’être assujettis à d’autres pour n’avoir pas été rattachés à la commune ou cercle de leur choix.
Demba Yattara
Correspondant à Niafunké
Source : Mali Tribune