Le Collectif pour la défense de la régionalisation de Fana demande à l’Etat d’ériger leur localité en région conformément à la note N° 00183 /MATCL6 SG du 06 Décembre 2005 et le bitumage du tronçon Fana-Bèlèco-Ména.
C’était à la faveur d’une marche pacifique organisée le mercredi 17 janvier 2018 à Fana. La marche est partie du carrefour de Beleco jusqu’ à la sous-préfecture où les marcheurs ont lu et remis une déclaration au sous-préfet, Bénéna Mounkoro. La RN6 qui traverse la ville a été bloquée pendant au moins une heure de temps cela malgré la foire hebdomadaire de la ville. 13 communes relevant de la ville de Fana ont pris part à cette marche. Il s’agit des 7 communes de Fana, les 4 communes de Bèlèco et les 2 communes de Ména.
Sur les pancartes brandies par les manifestants, on pouvait lire «oui pour la régionalisation de Fana». Les marcheurs ont aussi demandé la réhabilitation de la route Fana-Béléco-Ména, un projet vieux de plus de 17 ans.
Banou Traoré, le chef de village de Fana et président du Collectif pour la défense de la régionalisation, a affirmé que « leur action ne consiste à faire du mal à personne et n’a pas de connotation politique ». Elle s’inscrit, précise-t-il, dans une logique de rappel aux autorités du résultat des travaux de décentralisation de 2005 effectué par un panel d’experts qui avait choisi Fana parmi tant d’autres localités susceptibles d’être érigées en région administrative. Il a demandé aux autorités de revoir le cas de Fana. Le maire de la localité, Abdoulaye Coulibaly, a dit comprendre et partager la revendication.
Dans la déclaration remise au sous-préfet, le collectif se dit surpris que le nom de Fana ait disparu du processus, en faveur d’autres localités faisant ainsi fi de tout critère d’éligibilité. Cet état de fait a créé un sentiment de frustration des 500.000 habitants dans la zone de Fana, notamment Zantiguila, Korokoro, Marca-Coungo, Kéréla, Nangola, Béléco, Ména etc. Le collectif a déjà envoyé une correspondance au ministre de l’Administration territoriale dans laquelle il sollicite la sagesse et le bon sens du gouvernement a bien vouloir prendre en compte les critères qui ont initialement contribué au choix de Fana pour être région en écartant toute considération politique ou personnelle. Le sous-préfet, Bénéna Mounkoro, a aussi assuré les marcheurs que leur message sera transmis à qui de droit.
Zoumana Coulibaly
Source: L’indicateur du Rénouveau-Mali