La nuit de ce vendredi 27 au samedi 28 décembre a été relativement calme à Bangui, la capitale centrafricaine. Aucun incident majeur n’est à signaler. Mais un fait retient l’attention : un convoi de civils tchadiens a pris la route du Tchad. Ce n’est pas le premier : le gouvernement tchadien a même dû mettre en place un pont aérien et des convois par la route pour rapatrier ses ressortissants.
Nombre de ressortissants tchadiens, par peur des représailles des milices anti-balaka, quittent la capitale centrafricaine depuis une semaine. C’est ce qu’annonce ce samedi, dans un communiqué, l’Organisation internationale des migrations. D’après l’OIM, le gouvernement tchadien a même dû mettre en place un pont aérien et des convois par la route pour rapatrier ses ressortissants.
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Des Tchadiens qui quitteraient Bangui en convoi, et pour certains sous les huées, comme l’a constaté ce matin le correspondant de l’AFP sur place. Plusieurs soldats français de l’opération Sangaris seraient même intervenus dans la matinée pour contenir des manifestants qui voulaient s’en prendre à des civils rassemblés dans le 4e arrondissement de Bangui.
Hier encore, un précédent convoi de ressortissants tchadiens avait déjà pris la route pour fuir les violences. Un départ qui a pris une tournure dramatique après l’explosion de grenades lancées par des soldats tchadiens de la force africaine, la Misca. Résultat : au moins un civil tué et plusieurs enfants blessés.
L’ONU interpellée
Une situation plus qu’inquiétante qui a poussé le président français François Hollande à demander ce vendredi à l’ONU de « jouer » un rôle plus important en Centrafrique. Les Nations unies ont annoncé en retour qu’elles comptaient intensifier les discussions sur l’éventuel déploiement d’une force de maintien de la paix. Car pour l’heure, les soldats de la force africaine Misca et les soldats français de la force Sangaris, peinent à maîtriser la situation.

