La décision de quitter la mouvance présidentielle pour l’opposition est prise, selon Mariko, après le constat du manque de volonté de changement du régime d’IBK surtout de sa trop forte inclination à solliciter des solutions à l’extérieur au détriment des consultations nationales dans la gestion de la crise.
Le président du parti Sadi, l’honorable Oumar Mariko a animé ce mardi 25 octobre 2016, une conférence de presse. L’objectif était d’expliquer à l’opinion nationale les raisons de sa rupture avec le régime d’Ibrahim Boubacar Kéita après la création d’un groupe parlementaire d’opposition avec l’ADP/Mali.
Selon Oumar Mariko cette décision est intervenue à la suite du constat du manque de volonté de changement du régime d’IBK et de sa trop forte inclination à solliciter des solutions à l’extérieure au détriment des consultations des maliens.
“Le régime, contrairement à une démarche nationale et inclusive, a privilégié la médiation internationale qui nous a imposé des solutions qui ne satisfont aucune des parties maliennes. Il est assis entre deux chaises : il refuse la paix par le dialogue et ne se donne pas les moyens de faire la guerre, instrumentalisant les communautés avec l’émergence des milices dits patriotiques, etc.”, a analysé l’honorable Mariko.
Sur la gestion de justice, le président du parti Sadi a dénoncé le manque de volonté du régime à redresser les errements des régimes passés. Il a estimé que les Maliens ne sont pas égaux devant la loi, devant le service public et l’emploi public.
Nouvel opposant radical
Après ce divorce, Oumar Mariko va plus loin. Il s’engage déjà dans la bataille contre la réélection d’IBK en 2018. “Je le dis très clairement : il faut que ce mandat d’IBK soit le dernier mandat du dernier représentant de la dynastie de l’Adéma/PASJ au pouvoir depuis 1992. Toutes les cartes vont être utilisées pour assurer l’alternance”, prévient-il.
Sur la polémique du départ des députés RPM à l’ADP/Mali, Oumar Mariko répond à Timbiné qui spécule que les députés démissionnaires ont été acheté chacun à 50 millions de F CFA par leur nouvelle formation.
“Je ne suis pas au courant que ces députés ont reçu de l’argent. Mais c’est bizarre que le RPM dise des choses comme ça. Parce que l’entrée de la législature le RPM n’avait pas 80 députés mais à peu près 60 députés. Il a débauché une trentaine de députés, les a-t-il achetés ? Donc le RPM n’a pas de leçons de morale et d’éthique à donner à quelqu’un pour la simple raison que depuis le début de cette législature nous pensons travailler avec un partenaire mais ce partenaire à tout fait pour débaucher nos députés”, s’indigne Mariko. Et de révéler que le parti au pouvoir a proposé 80 millions de F CFA et un véhicule 4×4 à l’un de ses députés pour qu’il démissionne de la Sadi pour le RPM.
Maliki Diallo