Les trafiquants de drogue affinent chaque jour leur mode opératoire. Les éléments de la police du 12e arrondissement de Bamako ont découvert de la drogue, mercredi 7 octobre 2020, dans les pneus d’un camion-remorque, à Titibougou. Nous ne savons pas encore la quantité saisie.
Pour paraphraser le chercheur malien Baba Dakono, dans la lutte contre l’insécurité, les moyens de nos États sont en déphasage avec le mode opératoire des bandits. Ceux-ci ont une longueur d’avance sur les autorités de nos pays. Pendant que nos autorités se félicitent d’avoir trouvé des solutions à un mode opératoire en vigueur, les bandits basculent dans un autre mode.
La brigade de recherche du 12e arrondissement de Bamako a mis la main sur un camion-remorque, mercredi 7 octobre 2020, à Titibougou. Dans un pneu de ce véhicule, de la drogue. Quelle surprise ! Selon nos informations, cette découverte est rendue possible grâce à l’explosion d’un pneu du camion. Du coup, de la drogue à l’air libre sur la place publique. Les éléments du 12e arrondissement se sont rendus sur le lieu pour non seulement ramasser la quantité disséminée, mais aussi conduire le véhicule qui les contenait dans la cour du 12e pour des fins de contrôle.
Pour le moment, nous ne savons ni la provenance du véhicule ni la quantité de drogue qu’il contient. Toutefois, selon une source contactée au niveau de l’Office central des stupéfiants (OCS), ce mode opératoire n’est pas habituel au Mali. Pire, le Mali ne dispose pas encore de moyens pouvant détecter de la drogue dissimulée dans les pneus, précise la même source.
Néanmoins, selon Mamadou Diadié Sacko dit Saxe, promoteur de la Radio Future média (RFM), pour lutter contre cette forme d’insécurité, la population doit accompagner les autorités de l’État. Il propose également que désormais les pneus des véhicules soient ouverts pour contrôle.
Disons que les autorités maliennes ont du pain sur la planche. Pour mener une lutte efficace contre la drogue, il importe de se procurer des moyens ultramodernes. En un mot, il convient d’être en phase avec l’évolution du monde. Cela est nécessaire si nous voulons mettre fin à ces menaces contre la santé publique.
F. Togola
Faso MALI