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Daech, la religion du viol

Il y a un an, le calvaire des Yézidis commençait, notamment pour les milliers de femmes dont l’EI a fait des esclaves sexuelles en le justifiant par le Coran.

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C’est une enquête du « New York Times » qui fait froid dans le dos. Selon le quotidien américain, qui a entendu des dizaines de témoins, le groupe Etat islamique qui sévit en Irak et en Syrie a fait du viol de prisonnières une pratique codifiée, argumentée religieusement et organisée de façon administrative.Une véritable machine à broyer.

Tout a commencé en août 2014, lorsque les jihadistes se sont emparés du mont Sinjar, au nord de l’Irak. Après avoir exécuté les hommes et les adolescents de la minorité yézidie — religion particulièrement inférieure aux yeux de ces ultra-radicaux sunnites –, les femmes et les jeunes filles ont été embarquées dans des bus, puis enfermées dans des entrepôts, des bâtiments, de sordides maisons closes où les combattants de passage les violent systématiquement.

« Pour les gérer, l’Etat islamique a développé une bureaucratie détaillée d’esclavage sexuel, incluant des contrats de vente notariés. La pratique est devenue un outil de recrutement pour attirer les hommes de sociétés musulmanes très conservatrices, dans lesquelles le sexe est tabou et le fait de se fréquenter interdit », écrit le quotidien, qui a recensé 5 270 femmes yézidies enlevées, dont 3 144 sont toujours captives. Certaines se sont échappées, d’autres ont été rachetées par leurs familles au prix fort.

Jamais en manque d’imagination pour expliquer ses crimes — y compris l’immolation par le feu d’un pilote jordanien en février dernier –, Daech a fait appel à sa section de théologie pour publier un document encourageant les viols.

« Les dirigeants de l’EI mettent l’accent sur une interprétation du Coran afin non seulement de justifier la violence, mais aussi d’élever et de célébrer chaque crime sexuel comme spirituellement bénéfique, même vertueux », poursuit le journal, qui publie une série de témoignages terribles, dont celui d’une Yézidie de 12 ans, attachée, bâillonnée puis abusée par un homme. « Il m’a dit que, selon l’islam, il est autorisé à violer une non-croyante. Il a dit qu’en me violant, il se rapproche de Dieu », confie l’adolescente, qui a finalement pu s’échapper.

 

Source: Le Parisien

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