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Croissance forte, inclusive et durable : Le FMI accorde plus de 14 milliards de Fcfa au Mali

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, vendredi, un décaissement de 27,63 millions de dollars au profit du Mali (près de 14 milliards de Fcfa), dans le cadre de l’accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC), annonce l’institution de Bretton Woods, dans un communiqué de presse.

 

Cet appui porte à environ 55,26 millions de dollars, (environ 27,6 milliards de Fcfa), le total des décaissements au titre de cet accord triennal approuvé le 28 août 2019 pour un montant d’environ 193,5 millions de dollars, soit 75 % de la quote-part du Mali au FMI.

La FEC, une aide financière aux pays qui connaissent des difficultés prolongées de balance des paiements,a pour finalité de rétablir la stabilité et la viabilité macroéconomique, tout en favorisant une croissance vigoureuse, durable et la réduction de la pauvreté.

En validant ce décaissement, qui achève la première revue des résultats obtenus par le Mali dans le cadre de la FEC, l’instance dirigeante du Fonds encourage les efforts d’amélioration en matière de gouvernance, de mobilisation des ressources internes, etc. « Les autorités maliennes ont commencé à bien mettre en œuvre leur programme économique, malgré des problèmes de sécurité croissants. Les attaques continues des groupes séparatistes dans les régions du Nord et du Centre (NDLR : Mopti) ont aggravé la fragilité de la situation dans ces régions, soulignant ainsi l’importance d’y établir la présence de l’État par la prestation de services publics », a déclaré M. Tao Zhang, directeur général adjoint et président par intérim, à l’issue de la réunion du conseil d’administration.

Et d’ajouter que « malgré la précarité de la sécurité, l’économie montre des signes de résilience ; les autorités ont mis en œuvre avec détermination leur programme visant à accroître les recettes, et des réformes structurelles sont en cours ».

« La croissance (au Mali) devrait se stabiliser à 5% à moyen terme », note le FMI, en prévenant que les risques de révision à la baisse sont élevés, compte tenu du contexte sécuritaire du pays. « Le cadre budgétaire de 2020 prévoit un équilibre approprié entre les dépenses nécessaires et les ressources disponibles, grâce à l’assouplissement de l’objectif global de déficit de 3% à 3,5% du PIB. Un espace budgétaire est également créé pour les dépenses prioritaires, grâce à des objectifs de recettes ambitieux mais réalistes », évaluent les experts du Fonds.

Ils constatent que « les autorités ont l’intention louable d’améliorer la gouvernance et de lutter contre la corruption. Une mise en œuvre vigoureuse sera nécessaire pour atteindre les objectifs de réforme de la gouvernance dans les finances publiques, la lutte contre le blanchiment d’argent et le dispositif général de lutte contre la corruption. »

Pour toutes ces raisons, le conseil d’administration a aussi, en achevant la revue, approuvé la demande des autorités d’une dérogation pour l’inobservation du critère de réalisation quantitative, relatif à la non accumulation d’arriérés intérieurs.

Il a, par ailleurs, précisé que la prochaine évaluation de la gouvernance est très attendue. Elle sera l’occasion, souligne le Fonds, de mieux définir les futures priorités de réforme. En attendant, «la priorité immédiate du Mali est de sauvegarder les dépenses sociales et de développement face à l’urgence des dépenses de sécurité », recommande le Conseil d’administration, avant d’ajouter que les réformes visant à augmenter les recettes restent essentielles pour financer les dépenses qui favorisent la croissance.

CMT/MD

(AMAP)

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