Les performances économiques générales du continent continuent de se redresser et la croissance du produit intérieur brut devrait même atteindre 4,0 % en 2019 puis 4,1 % en 2020. Mais pour que les résultats macroéconomiques et la situation de l’emploi s’améliorent, l’industrie doit se muer en moteur de croissance, selon un rapport de la Banque africaine de développement (BAD).
Le document met l’accent sur la façon dont l’intégration régionale contribue à la prospérité économique du continent. Si le rapport fait état de défis colossaux, ”l’Afrique a les moyens d’en venir à bout en unissant ses efforts et en supprimant les obstacles à l’intégration et les facteurs de migration”, a déclaré le vice-président principal de la BAD, Charles Boamah.
Ce texte est axé sur les performances et les perspectives macroéconomiques de l’Afrique ; l’emploi, la croissance et le dynamisme des entreprises ; les mesures d’intégration en faveur de la prospérité économique du continent.
Le rapport souligne ”aucun risque systémique de crise de la dette”. Et compte tenu de la croissance de sa population active, l’Afrique doit créer quelque douze millions d’emplois nouveaux chaque année pour éviter que le chômage n’augmente.
Ce qui implique un effort d’industrialisation concerté s’appuyant sur l’avantage comparatif des pays. Et une ‘‘Afrique sans frontières constitue le fondement d’un marché continental compétitif et susceptible de devenir un centre d’affaires mondial”, à condition d’améliorer la gestion douanière et d’adapter des règles d’origine simples et transparentes,” nécessaires ”pour développer les chaînes d’approvisionnement transfrontalières”.
Le document identifie cinq mesures en matière de politique commerciale, qui pourraient faire gagner à l’Afrique 4,5 % de son produit intérieur brut, soit cent trente-quatre milliards de dollars par an : éliminer tous les tarifs bilatéraux appliqués en Afrique ; maintenir des règles d’origine simples, souples et transparentes ; lever toutes les barrières non tarifaires portant sur la circulation des biens et des services ; mettre en œuvre l’Accord sur la facilitation du commerce de l’Organisation mondiale du commerce, afin de réduire le temps de transit des marchandises lors du passage des frontières et le coût des transactions liées aux mesures non tarifaires ; négocier avec les autres pays en développement pour réduire de 50 % leurs barrières tarifaires comme non tarifaires.