Deux mois, après l’annonce du président IBK, sur l’application intégrale de l’article 39, en faveur des enseignants, la situation semble revenir à la case de départ. En effet, dans la Lettre circulaire N°081 du 14 Août, la Synergie indique « avoir constaté avec indignation la volonté de certains responsables du Ministère de l’Education nationale de tripatouiller le Procès-verbal de conciliation du 17 juin 2020. En réaction à cet acte, elle décide d’arrêter les cours, de suspendre toutes les activités pédagogiques et la fermeture des structures de l’éducation à partir de ce lundi ».
Cette décision a été pleinement suivie par les enseignants sur le terrain en cette journée du 17 août sur toute l’étendue du territoire.
Face à cette situation, les examens qui étaient annoncés, hier notamment avec les épreuves d’EPS n’ont pas pu se dérouler. C’est le constat fait sur plusieurs terrains de sports, hier lundi matin où les candidats du DEF avaient pris d’assaut les lieux. Mais il n’y avait aucun enseignant pour faire passer les épreuves.
A cela, il faut ajouter la fermeture des Centre d’Animation Pédagogique (CAP) et des Académies d’Enseignement (AE) aussi bien à Bamako qu’à l’intérieur du pays : « Unis, nous sommes toujours venus à bout de l’adversaire. Le CAP et les établissements sont fermés conformément à la lettre circulaire N°81 des Syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 » a fait savoir Dagnoko, enseignant de Kadiolo.
Un autre renchérit : « C’est la fin du sentiment avec l’actuel régime. Les enseignants maliens sont déterminés à maintenir la pression jusqu’à l’application immédiate, pleine et complète de l’article 39 ».
Au nord du pays, la fermeture pure et simple de l’Académie de Douentza a été annoncée par la Synergie locale. Il était de même à Kati où, conformément à la lettre circulaire du Directoire de la Synergie, toutes les structures de l’éducation de la ville, notamment le Lycée Mamby Sidibé, l’IFM, le CAP, l’Académie et toutes les écoles fondamentales sont restées fermées.
Il convient de noter qu’au Mali, les actions qui fustigent le régime s’accentuent au quotidien. Les visières se brouillent au rythme des interventions dans tous les secteurs d’activités. Et l’éducation qui agonise depuis plus d’une décennie n’est pas en marge.
Andiè Adama DARA
Source: Bamakonews