Si la date de reprise des négociations n’est pas encore connue, gouvernement et syndicats enseignants restent ouverts au dialogue. Alors que la grève des enseignants de la synergie des syndicats signataires prend fin ce 27 août 2021, ces derniers promettent de poursuivre leur lutte, notamment à travers leur non participation à la surveillance et aux corrections des épreuves.
Officiellement les négociations entre le gouvernement et la synergie syndicale ont pris fin sur une note de non conciliation ce 20 août 2021. Même si des rencontres informelles pour rapprocher les 2 parties se poursuivent.
Avant la rupture, les conciliateurs avaient proposé au gouvernement de convertir l’incidence financière de l’article 39 en primes et indemnités. Ce qui n’avait été accepté ni par les autorités, ni par les syndicats, rappelle M. Ousmane Almoudou, le porte parole de la synergie.
Ces derniers ont été appelés par le gouvernement qui leur a fait 2 propositions : D’abord face au constat que l’application de la grille harmonisée diminue les acquis de certains enseignants « qui vont perdre de l’argent », le gouvernement a promis une bonification à travers des actes.
La deuxième proposition concerne l’indemnité de résidence sur laquelle le gouvernement a promis une augmentation de 5 000 FCFA à 15 000 FCFA, selon les catégories.
Mais suite à la publication de la note sur la rencontre, la synergie a apporté un démenti quand à un accord avec les autorités. Parce que dans cette note, les autorités ont ajouté une proposition concernant l’indemnité spéciale de responsabilité qui sera discutée à la conférence sociale, selon le ministre de l’Education qui dit avoir été informée par le ministre de l’Economie de l’existence de cette indemnité. « Pour nous c’est une information. C’est une indemnité qui date de 2005, nous ne voyons pas pourquoi le gouvernement l’ajoute aux propositions », s’interroge le porte parole de la synergie. Avant d’ajouter, « nous demandons l’application de la loi et ensuite nous pouvons discuter de ses modalités d’application ».
Dans l’optique de la rentrée prochaine prévue en principe en mi octobre, les enseignants affirment « s’y préparer ». Une manière sans doute de peaufiner leur stratégie en attendant cette rentrée que le gouvernement veut « normale ».
Fatoumata Maguiraga
Source : Journal du Mali