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Crise post-electorale : Revoilà l’opposition !

Bamako, Nioro du Sahel, Sikasso, Ségou, et… Paris. Ils étaient des milliers de militants de la Coalition de l’Espoir (le camp Soumaïla Cissé) et de plusieurs associations et mouvements de la société civile à manifester le samedi dernier, contre la réélection d’Ibrahim Boubacar Keïta. Lors de ces différents rassemblements, les manifestants ont dénoncé la fraude, le bourrage des urnes ainsi que la complicité de la communauté internationale lors de la mascarade électorale orchestrée au Mali. En attendant une nouvelle manifestation à l’intérieur et à extérieur du pays, prévue le 21 septembre prochain, l’opposition entend faire monter la pression sur le pouvoir avec la création d’un Front pour la sauvegarde de la démocratie, dont l’annonce serait imminente.

En effet, les partisans de Soumaïla Cissé, ses alliés politiques et des militants d’organisations de la société civile étaient  à nouveau dans les rues à Bamako, Nioro du Sahel, Ségou, Sikasso, ainsi qu’à l’extérieur (Paris),  le 15 septembre dernier, pour battre le pavé et revendiquer «encore» leur victoire. Partout, les manifestants ont dénoncé une nouvelle fois la fraude et le bourrage des urnes qui ont permis la réélection du président Ibrahim Boubacar Keïta. Aussi, pour la  quatrième fois, les partisans de Soumaïla Cissé se sont insurgés contre « la dictature de la fraude, le truquage électoral, le bourrage d’urnes ». Pendant ces différentes manifestations, les marcheurs ont exigé, entre autres, la vérité des urnes, le respect du vote des Maliens, le respect de la souveraineté du peuple malien. En plus du respect de la démocratie malienne, les manifestants exigent aussi le respect des libertés fondamentales. Aussi, des slogans hostiles ont été scandés à l’adresse de la France et de la communauté internationale, accusées d’avoir choisi le candidat (IBK) pour des raisons liées à la situation au nord du Mali… « Tout le monde est au courant de ce qui trame contre le Mali. C’est pourquoi, on veut nous imposer un président… », martèle un jeune manifestant.

“Soumaïla Cissé président, IBK dégage!”, “A bas le président de fait !”, “Sauvons notre démocratie !” et “Non à la dictature de la fraude ! » ou encore” IBK-Boubèye : respectez nos libertés ! », pouvait-on lire sur des banderoles brandies par les marcheurs.

Tiébilé Dramé, directeur de campagne de M. Cissé  précise : «Au moins 25.000 personnes ont répondu à l’appel de notre Coalition de l’espoir pour réclamer le respect du vote des Maliens et la souveraineté nationale du peuple. IBK est le président de fait… ».

S’adressant à ses partisans, Soumaïla Cissé a indiqué que « la mobilisation continue. Car, les Maliens sont loin d’être d’accord pour le vol de leur vote. Nous réclamons notre vote… ». Le chef de file de l’opposition poursuit : « La lutte continue, pour la liberté d’expression, contre la fraude, le bourrage des urnes et la falsification des résultats ». Avant de poursuivre : «Nous ne pouvons pas continuer à vouloir construire une démocratie sur du mensonge, sur de la fraude, sur des malversations de l’administration ». Aussi, M. Cissé s’est réjoui de la libération de  Paul Ismaël Boro et de Moussa Kimbiri. militants de la Coalition de l’Espoir.

Ces deux hommes arrêtés, il y a deux semaines, ont été libérés  le jeudi dernier.

Quant à Mohamed Ali Bathily, candidat  à la présidentielle de juillet dernier, il n’écarte pas l’éventualité d’une « désobéissance civile », si les marches n’aboutissent pas à la reconnaissance de la victoire de Soumaïla Cissé.

“Nous marchons pour sauver la démocratie en disant Non à la fraude
électorale”, a affirmé l’activiste et chroniqueur Youssouf Mohamed Bathily dit Ras Bath. «Nous allons nous battre pour l’aboutissement des plaintes introduites contre les membres de la Cour Constitutionnelle. Ce que nous avons vu pendant cette présidentielle tend à prouver que le  Mali ne peut organiser d’élections crédibles et transparentes », a-t-il déclaré.

Depuis la proclamation par la Cour constitutionnelle de la victoire d’Ibrahim Boubacar Keita, l’opposition manifeste pratiquement chaque semaine contre la « fraude » électorale.

En fin, la Coalition de l’Espoir projette l’organisation d’une nouvelle manifestation le 21 septembre prochain à Bamako et à l’intérieur pays. D’autres villes à l’extérieur seront concernées par cette manifestation. C’est dire que la crise post-électorale s’installe progressivement au Mali.

Mémé Sanogo

 

Source: L’ Aube

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