Le Conseil de sécurité « est gravement préoccupé par la situation sécuritaire volatile, notamment par le développementd’activités criminelles et terroristes dans le centre et le sud du Mali, comme par l’intensification des trafics de drogue et d’êtres humains » dans le pays, stipule la résolution.
Pour certaines capitales européennes, le Mali est aujourd’hui « dans une période presque pré-insurrectionnelle » à moins d’un an d’une élection présidentielle. « Il y a la crise au nord, la crise au centre, et maintenant une crise de régime », relève sous couvert d’anonymat un responsable européen. « C’est un régime qui ne sait pas où il va, qui est uniquement tourné vers la réélection du président ». Pour la crise au centre, il cite, entre autres, l’absence de l’Etat malien, la fermeture d’écoles remplacées par des madrasas coraniques et le non-fonctionnement des tribunaux.
Au cours des derniers mois, la violence a redoublé au Mali avec des violations répétées de cessez-le-feu et des attaques contre des casques bleus présents dans le pays pour accompagner l’accord de 2015. En dépit d’une présence militaire française et de celle de l’ONU, le pays reste un lieu de passage pour des trafics en tous genres et le théâtre d’actions de force de groupes djihadistes armés. L’armée malienne n’a guère la capacité de les neutraliser et l’Etat malien, dirigé par Ibrahim Boubacar Keïta, peine à combattre la corruption et à faire fonctionner les institutions et administrations.
Avec Mondafrique