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Crise de la route : un trajet à l’envers !

C’est dans la capitale Bamako, que les contestations sociopolitiques prenaient jadis forme et gagnaient ensuite les contrées à l’intérieur du pays. L’on constate aujourd’hui, que c’est de l’intérieur qu’elles se constituent désormais avant de gagner le District.

 

Un constat gravissime puisque traduisant le ras-le-bol de populations traditionnellement préoccupées par des besoins primaires autres que les revendications sociopolitiques, considérées à tort ou à raison, comme l’apanage des Citadins du District. Mais là, avec la crise de la route, elles sont directement concernées, de Gao à Sévaré et de Kayes à Kati (lire encadré).

Cette crise de la route explique également en partie les contraintes auxquelles l’administration publique malienne est aujourd’hui durement confrontée.

Elle est à l’origine profonde et immédiate de l’exode rural et par conséquent, et du déficit de la production agricole, et du surpeuplement de la capitale malienne et ses corolaires (de graves défaillances dans le domaine de la santé, de l’éducation, l’insécurité, etc.). En clair, Bamako est aujourd’hui saturée et a largement dépassée ses capacités d’accueil. Cela ne va pas sans conséquences ! Ce ne sont pas les services EDM, SOMAGEP, de santé, les commissariats, CCR de la Police, les Mairies, entre autres, qui nous démentiront.

Aussi, les capitales de productions agricoles et servant dans certains cas, de transits frontaliers, sont elles aussi, durement affectées par l’impraticabilité des routes en question. Bref, tout le monde est touché. Et du coup, tous viennent de se souvenir des promesses de campagne du président en exercice. Et patatras !

En vue d’obtenir un second et dernier mandat, l’Homme n’a, en effet été avare en promesses portant surtout l’amélioration et le réaménagement des moyens et infrastructures de transport. Souvenez-vous : partout où il s’est rendu dans le cadre de sa campagne présidentielle, les populations lui ont fait part d’une seule et unique préoccupation : le désenclavement de leur contrée !

Et au lieu de cela, le champion des promesses semble plutôt aujourd’hui plutôt préoccupé par d’autres engagements politiques n’impactant nullement le quotidien des populations, qu’elles soient urbaines ou rurales. Il s’agit, en l’occurrence le projet de réformes politiques (referendum constitutionnel) qui, visiblement, n’intéresse aucun des acteurs. Pis ! Il agace !

Et du coup, tous se sentent trahis !  D’où les mouvements de contestation de l’intérieur du pays en direction de la capitale où ils sont sûrs de bénéficier d’un accueil chaleureux. Une première dans l’histoire du Mali !

B.S. Diarra

Encadré

Source: La Foudre

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