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Crise à la présidence du CNPM: Les Présidents des Groupements Professionnels plaident pour un Comité de Crise!

En vue de trouver une solution à la crise que mine le Conseil National du Patronat du Mali (CNPM), les Présidents des Groupements Professionnels et les Présidents des Conseils Patronaux de Régions du CNPM ont organisé une conférence de presse ce jeudi 11 février au siège des Assurances Bleues, pour faire le point sur la situation de cette organisation. Ainsi, ils ont élaboré un mémorandum dans lequel ces présidents ont décidé de la mise en place d’un Comité de Crise en guise d’organe dirigeant pour une période transitoire dont la durée sera fixée par l’Assemblée Générale. Cet organe sera dirigé par Soya Golfa, président du Groupement des Commerçants Maliens (GCM).

Créé le 25 janvier 1980 sous le nom de la ‘’Fédération Nationale des Employeurs du Mali (FNEM)’’ au cours d’une Assemblée Générale des Associations des Employeurs du Mali placée sous la présidence du Ministre du Travail et de la Fonction Publique en présence du Ministre des Finances et du Commerce, le CNPM (Conseil National du Patronat du Mali) n’a jamais connu une telle crise, comme celle qu’il est en train de vivre depuis fin 2020. A savoir, la situation de bicéphalisme régnant et ambiant où les membres de deux bureaux se proclamant tous légitimes, se regardant en chiens de faïence. Il s’agit des bureaux de Mamadou Sinsy Coulibaly et de Diadiè dit Amadou Sangaré.

Donc, pour sauver les meubles et dans le but de ne pas voir leur conseil périr, que les Présidents des Groupements Professionnels et les Présidents des Conseils Patronaux de Régions ont organisé cette conférence de presse pour informer l’opinion nationale et internationale sur leur mémorandum élaboré pour sauver cette Institution.

En plus du doyen Soya Golfa, étaient présents à cette rencontre, Sidi Dagnoko du Groupement des Agences de Communication du Mali (GPAC), Mme Cissé Fatoumata Kouyaté de l’Association des Agences Maliennes de Voyages et de Tourisme (AMAVT), Boubacar Diallo, président de l’Organisation Patronale des Entrepreneurs de la Construction du Mali (OPECOM), Souleymane Baba Traoré, président de la Fédération des Transitaires Commissionnaires en Douane Agréés du Mali (FETRAM) et devant plusieurs patrons des entreprises maliennes.

En prenant la parole, M. Golfa dira que la crise actuelle du CNPM est née à la suite de l’organisation des élections de renouvellement de mandat du bureau du CNPM vu que le mandat de l’ancien bureau arrivait à terme le 09 octobre 2020. De ce fait, faute de consensus, dit-il, deux listes de bureau se réclament la légitimité de diriger le patronat. Ce qui met le CNPM dans une situation de crise sans précédent.

A ses dires, malgré toutes les tentatives de conciliation, les parties n’ont pu trouver une solution commune de sortie de crise. De ce fait, elles ont plongé le CNPM dans un nœud gordien avec son corollaire de feuilleton judiciaire et quelquefois de scènes de violence. « Toute chose qui est loin d’honorer l’image de la faitière du Secteur Privé, accentue les dissensions et les clivages. Nous avons donc aujourd’hui deux bureaux et deux Présidents du CNPM qui revendiquent tous la légalité et la légitimité en qualité d’organe dirigeant du CNPM. Chacun de ses bureaux ayant à la fois ses supporteurs et ses détracteurs au sein des membres du CNPM. Les procédures judiciaires en cours prendront des années avant d’aboutir à des décisions définitives exécutoires » a ajouté le président des Commerçants Maliens.

Une crise avec des conséquences néfastes sur le secteur privé

Comme conséquence, il a souligné que cette situation, décrite plus haut, a eu plusieurs conséquences autant pour le Secteur Privé que pour le pays. Telles que la perte de crédibilité et d’influence, en passant par le déficit de défense des intérêts du secteur privé avec d’énormes pertes au niveau des acquis syndicaux, l’absence de débats économiques en même temps que le déficit de stratégies économiques, la démobilisation des investissements  et la marginalisation du secteur privé etc.

Sans autre forme de procès, il a soutenu que le CNPM traverse la crise la plus grave crise de son existence. D’où son appel pressant à l’unisson.

«  Nous devons trouver une solution pour le sauver d’une perte d’influence, d’une perte de positionnement durable, voire d’une dislocation. Il est impératif et nécessaire de réconcilier les esprits et les cœurs, de s’entendre sur l’essentiel afin de mettre fin à cette crise, qui ne fait que perdurer et plonger les acteurs du secteur privé malien dans un désarroi total. Les enjeux et les challenges actuels restent et demeurent la reprise des activités de défense des intérêts du Secteur Privé ».

L’impérieuse nécessité de mettre en place un Comité de transition

Et pour trouver un heureux dénouement  à cette crise au sein du CNPM, les Présidents des Groupements Professionnels et les Présidents des Conseils Patronaux de Régions, à qui appartiennent le pouvoir de décision souveraine au CNPM, avec en leur tête Soya Golfa, décident de la mise en place d’un Comité de Crise en guise d’organe dirigeant pour une période transitoire. Toute chose qui nécessitera d’engager des procédures administratives et juridiques nécessaires pour acter la mise en place d’une période transitoire au CNPM dont la durée sera fixée par l’Assemblée Générale. Au cours de laquelle, il sera mis en place un comité de relecture des textes du CNPM. Pour ensuite organiser une autre Assemblée Générale de validation des nouveaux textes, et celle élective au terme de la transition.

Aussi, pour Mme Cissé Fatoumata Kouyaté de l’Association des Agences Maliennes de Voyages et de Tourisme (AMAVT), le CNPM n’a point besoin de cette crise car celle-là s’ajoute à d’autres qui sont politico-sécuritaire et sanitaire.

« Je pense que le plus important pour nous, c’est de nous ressaisir…. Notre tendance, c’est-à-dire la liste Mamadou Sinsy Coulibaly, nous sommes 26 groupements professionnels sur 39. Vous comprenez que nous sommes la majorité et cette majorité a besoin de faire comprendre à l’opinion nationale que nous voulons que le Mali soit avec son Patronat. Qu’il revienne » a-t-elle précisé.

Par Mariam SISSOKO

Le SURSAUT

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